La liberté de presse n'est pas la tasse de thé du régime Alassane Ouattara. Il veut embrigader la presse libre. Notamment celle proche du Président Laurent Gbagbo. Etienne Souanga alias César Etou, directeur de publication du quotidien Notre Voie et Boga Sivori, journaliste ont été entendus, pendant quatre heures, hier par la police criminelle pour s'expliquer sur un article concernant les nouveaux véhicules de fonction de marque Mercedes que possèdent les membres du régime actuel. En effet, ce journal a repris un article d'un confrère français La lettre du continent d'Antoine Glaser faisant état de ce que le régime d'Abidjan vient de s'offrir de nouvelles voitures Mercedes. Après l'audition, Boga Sivori, l'auteur de l'article, soutient qu'on lui reproche d'avoir offensé Alassane Ouattara. Pendant l'audition, on me demande pourquoi avoir écrit un tel article. Je leur dis que l'article a été publié dans le journal La Lettre du Continent depuis le 17 novembre. Il n'y a pas eu de démenti de la part du régime. Ce qui veut dire sue l'information est vraie. Alors nous avons jugé bon de le publier dans notre journal fait-il remarquer. César Etou ne dit pas le contraire. Selon lui, il n'avait aucune idée noire derrière la tête. Mais, il trouve inconcevable pendant que des balayeuses ne sont pas payées, le prix des denrées alimentaires augmente, les hôpitaux manquent de médicaments, les Ivoiriens souffrent, on paye des véhicules de luxes. Pendant que les deux journalistes étaient dans les locaux de la police criminelle, ils ont été rejoints par l'un de leur collaborateur. Il s'agit de Didier Depry. Il a été entendu sur son article : Le Franc Cfa sera bel et bien dévalué paru dans le journal d'hier. Au moment où nous mettions cette information sous presse, les trois confrères se trouvaient encore dans les locaux de la police criminelle.
Yacouba Gbané