vendredi 25 novembre 2011 par Le Temps

La Cellule nationale pour le traitement de l'information financière pour la Côte d'Ivoire (Centif-ci), a repris ses activités de sensibilisation et de formation. C'est dans ce cadre qu'elle organise depuis mercredi un séminaire de sensibilisation et de formation, à l'intention des professionnels du secteur de l'immobilier en matière de blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Occasion pour les notaires, les avocats et les experts immobiliers et les représentants de l'Etat, d'harmoniser leurs points de vue et travailler davantage en synergie pour mieux combattre ce phénomène. Surtout dans le secteur de l'immobilier qui semble bien terreaux fertile et qui brasse des flux financiers énormes et aux origines parfois douteuses. Le représentant du président de la Centif-ci soutient que l'argent sale, fruit de crimes et de délits aussi divers que variés trouve à se blanchir en intégrant le circuit financier légal de divers façon. L'une d'entre elle, reste l'acquisition de biens immobiliers. Se bâtir une maison, acquérir un immeuble, constitue de nos jours, un moyen fréquemment utilisé par les délinquants financiers pour dissimuler l'origine illicite de leurs avoirs en raison de la faiblesse des législations et règlementation de certains pays relatives à ce secteur qui le rend vulnérable au blanchissement de capitaux indique-t-il. Et de déplorer l'inexistence de prix moyens du marché pour les biens immobiliers et l'utilisation courante des paiements d'importantes sommes en espèces particulièrement difficiles. Ainsi que l'identification et la traçabilité des personnes impliquées dans les opérations de blanchiment de capitaux ainsi que la maitrise des procédés de délinquance dans le secteur. Cela devient encore plus complexe lorsqu' on sait l'implication des patriciens du droit dans la finalisation des transactions immobilières. D'où tout le sens de l'appel de M. Kalou Emmanuel, Directeur de Cabinet adjoint du ministre de l'Economie et des finances : La rapidité, la discrétion et surtout le caractère privé qui entourent les transactions immobilières sont les caractéristiques majeures qui non seulement, attirent les criminels désireux de blanchir les capitaux, mais rendent difficiles l'appréhension de ce phénomène. Il est donc difficile de dresser une liste exhaustive de la situation. Entre autre situations à risque, l'on peut citer les cas où le montant nécessaire à l'acquisition du bien immobilier, n'est pas en rapport avec les ressources du client et les cas où les capitaux sont en provenance des pays non coopératifs en matière de lutte anti- blanchiment. Sans oublier le fait que le vendeur ou l'acquéreur ne sont pas clairement identifiés. Dans un contexte de reconstruction nationale dans la post-crise, où assiste à une ruée d'investisseurs étrangers vers notre pays, je voudrais au nom du ministre qui attend beaucoup de vos travaux, vous inviter à mettre davantage l'accent sur la sensibilisation et à la vigilance. Surtout au niveau des financements proposés dans le secteur de l'immobilier.

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