samedi 3 decembre 2011 par Le Patriote

Le bon peuple de Côte d'Ivoire ne veut pas rire de la situation, parce qu'elle est grave. Mais il y a des individus qui l'y poussent. Les laudateurs de l'ancien locataire de notre palais ne manquent pas de culot. Ils n'ont surtout pas froid aux yeux. Ils n'ont pas peur de faire des comparaisons très loin de la logique. Après Kwamé N'Krumah, Patrice Emery Lumumba et même Thomas Sankara, le Woody de Mama est devenu Mandela. Pour mériter ce titre, le Madiba ivoirien doit faire au moins, 27 ans de taule. Il en sortirait alors à l'âge de 92 ans, si Dieu lui donne longue vie. C'est vraiment un pari risqué. En dehors du temps qu'il pourrait passer en Hollande, on ne voit pas en quoi le chef des refondateurs ressemble à Nelson Mandela. Le sud-africain luttait pour la liberté de sa communauté, les noirs, discriminés sur la terre de leurs ancêtres. Quand il a été libéré de prison, malgré les tortures faites à son peuple, Mandela n'a jamais tenu un discours de haine contre les blancs. Jamais l'on n'a lu sur ses lèvres, la ranc?ur qu'il nourrirait contre ses anciens geôliers. Or notre homme a fait le contraire. Il a fait ou laisser massacrer ses concitoyens pour préserver son pouvoir. Il ne faisait de discours sans attiser la haine contre les enfants d'Houphouët , ceux par qui, disait-il, le malheur avait frappé le pays. Avec lui, d'un côté, il y avait ses partisans, les seuls autorisés à vivre et les autres, ses opposants et leurs familles politiques ou biologiques, condamnés à mourir ou à vivre comme des rats. Lui, un Mandela ? Non, ils plaisantent, les séides de l'ancien opposant historique ! Le Madiba sud-africain combattait pour la démocratie et la liberté de son peuple. Celui de notre carré, combattait la démocratie et voulait soumettre le peuple. Cette comparaison faite par ceux qui ne se donnent pas de limite, est trop osée. Elle met plutôt en exergue, les grands défauts de celui qui se faisait appeler pompeusement : enfant des élections. Mandela ne s'est pas laisser éblouir par les ors du palais présidentiel et Dieu seul sait combien ceux de l'Afrique du Sud sont plus scintillants que les nôtres. Après un seul mandat, il s'est retiré. Or ici, le professeur d'histoire s'est agrippé comme une chauve-souris à un pouvoir qu'il a utilisé pour appauvrir et le pays et le peuple, pendant ses comptes en banque se multipliaient et se gonflaient à une vitesse vertigineuse. Pour un Mandela, c'est bien triste

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