samedi 3 decembre 2011 par Nord-Sud

La campagne électorale, ouverte hier, à 00h01mn, lance 1.182 candidats aux législatives à l'assaut de 205 circonscriptions. En principe, ces prétendants à l'hémicycle bouclent leurs tournées à la même heure, le vendredi 9 décembre prochain. L'enjeu, c'est de mettre à profit huit jours. Et l'objectif est de gagner la confiance des électeurs, en si peu de temps. L'exercice ne s'annonce pas du tout facile. Pourtant, c'est le passage obligé pour arriver à l'hémicycle. Il faut tirer son épingle du jeu. Mais pas à tous les prix. Car, si la parole et l'action sont libérées à l'occasion, ce n'est pas le cas pour les excès. D'où l'importance de l'appel que le président de la Commission électorale indépendante (Cei) a lancé aux candidats. Je voudrais, une fois de plus () les exhorter à s'approprier, à la suite des partis et groupements politiques, le code de bonne conduite signé par ceux-ci le 24 avril 2008, afin d'offrir à notre pays un scrutin apaisé , les invitait récemment Youssouf Bakayoko. Il faut alors tourner sept fois sa langue avant de faire toute déclaration. Et, il ne faut poser aucune action nocive. En somme, il faut convaincre sans nuire. C'est d'ailleurs ce que dit amplement le code auquel fait référence Youssouf Bakayoko. Cette ?'convention?' édicte les principes à respecter pour une campagne réussie. Ainsi, s'impose d'emblée le respect des droits et la liberté des citoyens. Circuler partout, faire campagne en toute sécurité, faire connaître les idées politiques Ce sont là les libertés élémentaires que doivent se garantir mutuellement les adversaires. De même, ils doivent bannir toute violence verbale ou physique susceptible d'engendrer des entraves et des préjudices. La crise post-électorale ayant fragilisé la cohésion sociale, il convient de faire preuve de retenue dans les discours, les attitudes et les comportements. Autant même dire qu'il faut respecter les opinions d'autrui. Car, en général, les débordements partent de là. Si l'intimidation verbale est proscrite, les groupes de sécurité privée, en dehors des forces de sécurité régulières, ne doivent pas avoir droit de cité.

B.I.

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023