samedi 3 decembre 2011 par RFI

En Côte d`Ivoire, la campagne électorale pour les législatives du 11 décembre est ouverte officiellement depuis vendredi minuit avec le souvenir des violences qui avaient suivi la présidentielle de l`an dernier. Elle se terminera le 9 décembre à minuit. Apparemment, les Ivoiriens ne se passionnent guère pour ce scrutin. Les partisans de Laurent Gbagbo ont déjà fait savoir qu`ils boycottent le scrutin. Ils ont aussi annoncé leur retrait de tout processus de réconciliation. Des décisions en réaction au transférement de l`ancien président ivoirien à la Cour pénale internationale de La Haye.

Absence d'affiches, presque pas de meeting avant la campagne officielle qui s'ouvre ce samedi 3 décembre. Une campagne qui ne durera que sept jours. Est-ce le fait que ces élections législatives, plus que la présidentielle de l'année dernière, se jouent aussi au plan local pour chaque candidat ? Le constat est que l'atmosphère qui règne est complètement différente de celle qui avait précédé le premier tour de l'élection majeure de l'année dernière. La crise postélectorale est passée par là.

En réalité, près de huit mois après la fin de la crise postélectorale, beaucoup d'Ivoiriens sont encore traumatisés, même s'ils n'expriment pas leurs peurs et qu'ils essayent d'oublier. Mais il ne s'agit pas d'un désintérêt total. Tous les matins, les petits attroupements devant les kiosques se reforment comme d'habitude, pour lire les titres des journaux.

La semaine de campagne qui vient de commencer suscitera-t-elle plus d'engouement ? La fréquentation des rassemblements de campagne, organisés par chaque candidat, devrait donner une indication sur ce que devrait être le niveau de participation le jour du vote.

Lors de la présidentielle l'année dernière, la participation avait battu des records avec une moyenne de 80% pour les deux tours.

Par ailleurs, le nouveau représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire a donné vendredi sa première conférence de presse depuis son arrivée le 24 octobre dernier. Albert Gerard Koenders a déjà rencontré toute la classe politique et toute la société civile ivoiriennes.

A propos des législatives du 11 décembre, il plaide pour un scrutin inclusif, malgré le boycott du FPI, Front populair ivoirien, le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo. Le FPI qui a annoncé son retrait de tout processus de réconciliation, après le transfèrement le 30 novembre 2011 à Cour pénale internationale de La Haye de Laurent Gbagbo, soupçonné d'être responsable de crimes contre l`humanité commis lors de la crise postélectorale.

Le patron de l'Onuci exprime son espoir de voir un maximum de partis vouloir participer au processus et appelle à des gestes de part et d`autre. Il regrette notamment qu`il y ait des journalistes en prison.
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