samedi 3 decembre 2011 par L'Inter

* L'ambiance dans les quartiers et villages
* L'Onuci et les Frci quadrillent la ville

Gagnoa, ville natale de l'ex chef de l'Etat, Laurent Gbagbo baigne dans un calme plat
aprèsl'annonce, le mardi 29 novembre dernier, du transfèrement de l'un de ses
illustres fils à La Haye au Pays-Bas. Les populations ont vaqué tranquillement à leurs
occupations quotidiennes. Au centre-ville, les voies principales étaient bondées de
leur monde habituel. Le commerce présentait son ambiance de tous les jours, mais
quelque peu mouvementée à l'approche des fêtes de fin d`année. En revanche, dans
certains quartiers, la désolation se lisait sur des visages. L'atmosphère ne présageait
aucune menace. Les regards des populations étaient plutôt rivés sur les chaines de
télévision afin de suivre l`évolution des choses. De Garahio à Babré en passant par les
quartiers Barouhio, Dioulabougou et Soleil, c`est le calme plat, signe évident de la
désolation des populations face à cette nouvelle. Outre la ville de Gagnoa, l`annonce
du transfèrement de Gbagbo à la Cpi, a aussi plongé les villages environnants dans
un calme plat. Chacun cherchant à comprendre ce qui se passe. A Mama, petite
localité qui a vu naitre l`ancien président ivoirien, l'ambiance était lourde. A travers
leurs regards médusés, les parents de Gbagbo semblaient affligés par le sort qui est
réservé à leur fils. Selon des témoignages recueillis, les habitants du village qui ont
eu écho de cette information sur le transfèrement de l`ex-chef de l`Etat, ont veillé
durant toute la nuit. Des réunions de coopératives agricoles programmées ce jour ont
été affectées par l'absence de nombreux sociétaires. Par ailleurs, la force onusienne
stationnée à Gagnoa et les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci) n'ont pas
chômé. Elles ont durant toute la nuit du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2011,
mené des patrouilles régulières à travers toute la cité du fromager. A bord de
véhicules de type 4x4 et de pick up, Frci et Onuci ont veillé pour contrer toute
velléité de mouvement. L'un des responsables des Frci que nous avons rencontré
pour savoir les raisons de ce déploiement sur le terrain, nous a confié que les tournées
répondent à des besoins sécuritaires. Nous tournons parce que l'insécurité a repris
dans la ville. Hier (ndlr : mardi 29 novembre) un monsieur nous a informé qu'il a été
victime de vol. Ses filles ont même été violées. Nous avons la sécurité des personnes
et des biens à garantir. C'est pourquoi nous avons investi tous les quartiers à travers
des patrouilles , a indiqué l'un des adjoints au commandant Diomandé Vassézé,
commandant des Frci de la region du Fromager. Mais il est clair que la situation
d`insécurité ne saurait justifier une telle activité de ces forces armées.

Venance KOKORA à Gagnoa

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