samedi 3 decembre 2011 par Le Democrate

Les pays membres de la Cour pénale internationale ont désigné jeudi dernier la Gambienne Fatou Bensouda comme procureur de la Cpi, au moment où, du Soudan à la Côte d'Ivoire, l'Afrique est concernée au premier chef par les poursuites de la justice mondiale. Christian Wenaweser, ambassadeur du Liechtenstein à l'Onu, qui a présidé le processus de sélection l'a désignée comme unique candidate des quelque 120 pays ayant ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour. Fatou Bensouda devrait ainsi succéder à Luis Moreno-Ocampo après neuf années à la tête de l'institution. Le fait de nommer une Africaine à la tête de cette juridiction devrait permettre de contrebalancer le sentiment répandu en Afrique que la Cpi est l'instrument d'une justice de "Blancs", d'autant que, pour le moment, toutes les personnes visées par des poursuites de la Cour sont d'origine africaines. Cependant, de source diplomatique onusienne, on souligne que Mme Bensouda n'a pas été présentée comme une Africaine, mais qu'elle avait été considérée comme "la plus compétente et la plus expérimentée". Mais la Cpi a clairement indiqué qu'elle était prête à se charger d'autres dossiers en-dehors de l'Afrique comme le Yémen, précise-t-on de même source. La successeur du procureur Ocampo aura du pain sur la planche, car la Cpi cherche actuellement à mettre la main sur le président soudanais Omar al-Bachir pour génocide au Darfour. Des responsables kenyans de premier plan et des chefs de milices en République démocratique du Congo sont aussi sur la liste de la Cour. L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi dernier au centre de détention de la Cour à La Haye, devant laquelle il comparaîtra lundi prochain pour la première fois. Faut-il noter que 52 candidats étaient pressentis au début du processus de sélection.

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