lundi 5 decembre 2011 par L'intelligent d'Abidjan

Samedi 03 décembre 2011, il est 10 heures. Domicile du candidat Rdr Adama Bictogo. L'espace est grand. Une vingtaine de véhicules de tout genre: Range Rover, Land Cruiser, Toyota, BMW X5 et X6. Deux Mercedes E 300 et ES 350. Des Peugeot, des Toyota, des Dyna et Gbaka. On sent un candidat lourd et solide. Le ministre revoit des groupes d'électeurs, supervise le dispatching des tee-shirts et gadgets de campagne. Le colistier Nago Mousso Lucas est discret mais très présent. Il joue bien son rôle et reste disponible pour aider le candidat leader à mener campagne. Des médias étrangers venus couvrir la campagne du ministre-candidat sont visibles. Des électeurs et membres du staff arrivent. Le directeur et le staff de campagne se mettent de côté pour travailler sur le budget définitif à soumettre au candidat. Femmes, jeunes et personnes âgées, musulmans et chrétiens, populations autochtones Abbey et Malinké, ainsi que des Baoulé et Akan sont là. Toutes les langues se parlent au domicile du candidat. Vers 11 h, le candidat sort de son domicile. Le top départ d'un tour du cortège dans la ville est donné. La vingtaine de véhicules s'ébranlent comme la veille du lancement de la campagne la veille à minuit. Un lancement marqué par un meeting dans un fief du RDR. Les sages et doyens ont pris la parole pour saluer et appuyer la candidature de leur fils, du collaborateur et de l'envoyé du Président Alassane Ouattara. Les doyens insistent: la victoire d'Adama sera la victoire de Ouattara. Nous ne devons pas nous tromper de combat. Samedi dernier, les QG d'Edi Réné, d'Aké M'gbo, Frederick Sotchi, d'Ahmed Fofana, Techi Claude et Issa Kourouma étaient moins grouillants de monde. Le cortège d'Aké M'gbo Sotchi n'était pas aussi impressionnant que celui de son principal adversaire. Dans les rues, les habitants pronostiquent: ça va se jouer entre Bictogo et le candidat du Pdci. Les indépendants ne peuvent pas gagner. Dans le staff d'Adama Bictogo, on se veut prudent et vigilant. On table sur un taux de participation oscillant entre 35 et 45 pour cent, pour une population électorale de 30 mille électeurs dont 52 pour cent en ville et 48 pour cent dans les villages. Sur la base des résultats de la présidentielle, et en prenant en compte l'absence du FPI, le staff de Bictogo émet plusieurs hypothèses et prend en compte plusieurs cas de figure. L'objectif est de recueillir un nombre précis de voix pour Adama Bictogo. Une telle performance garantirait une victoire sans bavure. Le tour de la ville ce Samedi n'épargne aucun quartier. Le candidat mouille le maillot. Debout dans son véhicule de commandement, il harangue la foule, écoute les jeunes, s'arrête à leur niveau pour parler aux femmes et aux personnes âgées. Sous le soleil, dans la poussière, sur les bonnes routes, ou sur les mauvaises pistes, comme cette entrée à Erymacoudié le fief de son colistier, Adama Bictogo est sans façon. Au fur et à mesure qu'il s'ébranle dans les autres quartiers après le passage au quartier Artisanal où estsitué le siège départemental du RDR, le cortège prend de l'épaisseur. Château, quartier artisanal, Sokouradjan, Dioulabougou, Madinanani, quartier hôpital, Obodjikro, etc. salueront et applaudiront le cortège avant le grand meeting à la place du marché. Emploi pour les jeunes, aide aux femmes par la mise en place d'un plan de financement pour microcrédit, engagement de réouverture de la Cotivo, 15 km de bitumage dans la voirie de la ville, une confiance du chef de l'Etat à mettre au service d'Agboville, une connaissance du monde des Affaires, etc... Adama Bictogo brandit ses atouts et ses avantages face à ses adversaires, qui après avoir essayé de jouer la carte de la division et de donner dans la provocation, semblent s'être résolus à emprunter le chemin du fair-play.
Ismaël Dembélé, envoyé spécial

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023