lundi 5 decembre 2011 par L'intelligent d'Abidjan

Candidat du RDR (Rassemblement des Républicains) aux élections législatives du 11 décembre 2011 au Plateau, Zoumana Bakayoko ou Zoumbak pour les intimes, a la responsabilité de diriger la liste de la grande famille des Houphouëtistes. A la faveur de la campagne électorale qui a effectivement démarré depuis le samedi dernier, le candidat Zoumana Bakayoko, s'est ouvert à L'Intelligent d'Abidjan. Et dit tout sur sa candidature au Plateau, ses relations avec le ministre Hamed Bakayoko, etc.
Unique candidat du Rhdp au Plateau, vous n'êtes pas connu du grand public
Zoumana Bakayoko est un opérateur économique. D'aucuns m'appellent Zoumbak. Je suis exportateur dans le domaine du café-cacao. J'ai une société d'énergie qui travaille dans toute la sous-région, au Bénin, en Guinée et en Côte d'Ivoire. Au-delà de cette activité privée, j'ai été de 2003 à 2006, conseiller technique chargé des matières premières pour le ministère du Commerce d'alors. A ce titre, j'ai participé à toutes les réunions sur les accords commerciaux entre la Côte d'Ivoire et l'organisation internationale du cacao à cette période, dont l'accord de siège qu'on a voulu nous retirer quand la Côte d'Ivoire était en pleine crise. Nous avons dû batailler fort afin que cela ne soit attribué à un autre pays, et ce pendant près de 2 ans, puisque beaucoup d'autres pays étaient prétendants. Nous avons aussi participé aux négociations sur les accords pour le coton, notamment sur la stabilisation des cours du coton. Nous avons fait de nombreuses missions à Genève, en République dominicaine, au Burkina, etc. Nous avons également participé aux discussions sur la réforme du café-cacao et celle concernant l'inter-cajou. Je suis ingénieur en sciences de l'informatique. Et pour les activités politiques, je dois dire que je milite au RDR depuis sa création. J'ai été l'un des responsables de la campagne à la mairie de Marcel Amon Tanoh en 2000 et donc depuis lors, je milite au Plateau. J'étais le directeur de campagne du Plateau du candidat du RDR Alassane Ouattara lors du premier tour des élections présidentielles et directeur adjoint de campagne avec Akossi Bendjo lors du deuxième tour.

L'évocation de votre nom fait rappeler le ministre Hamed Bakayoko. Quels sont vos rapports et en tant qu'homme du show-biz, qu'est-ce que vous pouvez apporter à l'hémicycle?

Hamed Bakayoko est mon frère cadet. Nous sommes 4 enfants dans la famille : 2 garçons et 2 filles. Hamed Bakayoko vient juste après moi. Je suis très fier du travail qu'il abat et cela aussi est une fierté pour toute la famille. Ce qu'on doit retenir, c'est d'abord les raisons de mon engagement. Je m'engage parce que pendant la campagne présidentielle, nous avons su créer un creuset d'union RHDP au Plateau. Nous pensons fermement que l'union PDCI, UDPCI et RDR doit être une réalité, voire être mutée en parti politique. Je veux continuer ce combat de l'unité des enfants d'Houphouët, au niveau du Plateau, et ça se passe très bien. Moi-même candidat RDR, avec le candidat PDCI qui s'est retiré pour permettre la consolidation de cette union. Nous avons vraiment réussi cette union. Et aujourd'hui, le Plateau est l'exemple qui symbolise la nécessité de l'union et de la concrétisation du RHDP. En outre, nous avons l'obligation de continuer ce que nous avons commencé. Nous nous sommes battus pour que le Président Ouattara soit élu. Aujourd'hui, il a donc besoin d'un parlement fort. Nous devons lui donner les voies pour parvenir à ce projet et soutenir son ambitieux programme de gouvernement qui fera de la Côte d'Ivoire un grand pays. C'est ça qui est important pour nous. Aussi en tant que jeune et modèle, je continue de promouvoir l'arrivée des investisseurs en Côte d'Ivoire afin qu'ils viennent investir dans le secteur du tourisme. Pour nous aujourd'hui, c'est d'aller dans des grands pays qui ont réussi pour prendre l'essentiel de ce qu'ils ont pu structurer au niveau institutionnel qui a permis de soutenir leur développement et venir le faire partager à l'ensemble des élus, afin que nous puissions contribuer au développement de notre pays. On n'a jamais honte de faire adapter ce qui réussit ailleurs. C'est ce que les Chinois, les Japonais et autres ont fait. Et je pense que c'est le rôle que les jeunes députés que nous serons devront apporter. Il y a beaucoup de jeunes au Plateau qui sont sans emploi, il faut être à leur écoute et pouvoir être le porte-voix de leurs aspirations. J'ai déjà commencé. J'ai demandé aux jeunes de se regrouper en petites coopératives et on essaie de les aider à se structurer. Il faut réussir à leur trouver des marchés. C'est sur cela que nous travaillons actuellement.

Comment comptez-vous mener votre campagne ?

Nous avons déjà commencé. Vous savez, il y a eu du monde le jour de l'investiture. C'est parce que cela fait 3 mois que nous les visitons tous les jours. C'est du corps à corps. Même dans le malheur, nous les visitons. Nous avons fait également des cérémonies de réconciliation. Nous continuerons à faire de la proximité. Nous avons des comités de mobilisation de proximité et nous nous appuierons sur eux. Nous allons parcourir à nouveau tous les 14 quartiers du Plateau, écouter les populations, leur transmettre le message que nous voulons apporter et ensuite être leur relais auprès du Président de la République afin qu'elles puissent bénéficier de son programme de gouvernement.

Avez-vous des arguments solides pour convaincre les électeurs du Plateau qui sont généralement composés de cadres de haut niveau ?

C'est vrai qu'au Plateau, il y a des quartiers historiques comme la RAN. Il y a beaucoup de cheminots, des quartiers comme les 40 logements où il y a beaucoup de professeurs, des quartiers où il y a des cadres. Notre langage est le même : celui d'être à l'écoute de tous. Vous savez, on ne finira jamais de connaître les problèmes des habitants du Plateau. Il se trouve que c'est un quartier où vous avez les résidents, des personnes qui n'y résident pas, mais qui, compte tenu de leurs intérêts, se sont inscrits au Plateau. Aujourd'hui, sur environ 19 000 votants, il y a 10 000 qui habitent hors du Plateau parce qu'ils y travaillent toute la journée ou qu'ils y ont des intérêts. Dans ce contexte-là, nous sommes obligés d'aller vers les uns et les autres et d'être le relais de toute cette diversité de populations.

Pour vous donner plus de chances de gagner ces élections, avez-vous vraiment signé des accords avec le maire Akossi Bendjo ?

Sachez que ces accords ont commencé depuis les élections présidentielles. Les premiers accords au RHDP Plateau ont suivi ceux au niveau national. A la différence que juste après les présidentielles, nous avons signé cet accord longtemps avant les législatives. Ce n'est pas quelque chose de monté. Nous sommes restés consolidés. Nous croyons vraiment au renforcement du RHDP. Nous sommes ouverts aux candidats d'en face. Ce sont des indépendants certes, mais nous les respectons. Toutefois, nous sommes confiants dans le travail que nous abattons tous les jours, y compris pendant la campagne. De ce point de vue, nous croyons que ce creuset est capable de donner l'assurance nécessaire à tous nos électeurs pour que nous puissions les représenter à la prochaine Assemblée nationale.

Que répondez-vous à ceux qui disent que votre frère le ministre Hamed Bakayoko veut opérer un passage en force pour le candidat du RDR au Plateau ?

Ce n'est pas vrai. C'est de la démagogie. Tout le monde sait que j'ai été directeur de campagne du Président Alassane Ouattara. J'ai été désigné par les membres du bureau du parti au Plateau. Donc je n'arrive pas maintenant au Plateau. Deuxièmement, je pense qu'il est tout à fait naturel qu'Hamed qui est mon frère me soutienne. Mais ce n'est pas un soutien de forcing. Il y a certains candidats qui veulent masquer leurs faiblesses en disant cela, mais ce n'est pas vrai. Est-ce qu'aujourd'hui, on peut forcer la main à quelqu'un comme Akossi Bendjo qui est le responsable du PDCI à venir faire un accord avec le RDR ? Non ! Le PDCI est un parti responsable. M. Bendjo est maire, PCA de la SIR ; c'est quelqu'un de très responsable. Il fait ses choix parce qu'il croit effectivement au RHDP Plateau. Et nous y croyons tous. Ce n'est pas Hamed qui va m'imposer à tous ces gens. Quand on est indépendant et qu'on n'a pas le soutien d'un parti et on cherche de faux arguments pour semer la confusion. Je veux recommander à ces adversaires d'utiliser le bon ton. Cette campagne doit être une campagne civilisée et de bon ton ; une campagne d'une Côte d'Ivoire moderne qui fait appel à la jeunesse, à ses meilleures valeurs qu'elle possède. Ce n'est pas aujourd'hui qu'Hamed est connu sur la scène politique. On connaît son ascension et tout ce qu'il a posé comme acte. Je ne crois pas qu'il puisse venir faire un forcing parce qu'il s'agit de son frère. Il n'est pas à ce niveau. C'est vrai qu'il fait beaucoup d'effort pour consolider l'union au niveau du RHDP, mais de là à faire un forcing, je ne crois pas à cela. Je milite au Plateau depuis 2000. Tous les militants du Plateau, qu'ils soient du RDR ou du PDCI, me connaissent. Aujourd'hui ils savent que je suis l'une des personnes les plus engagées pour que le RHDP devienne une réalité. Cela coïncide naturellement avec le combat qu'Hamed mène pour que le RHDP soit une force de soutien au Président de la République qu'il a soutenu depuis toujours. Sincèrement, je m'inscris en faux contre ces accusations qui prétendent qu'Hamed veuille faire un passage en force. J'ai les qualités nécessaires pour briguer le poste de député.
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