mardi 6 decembre 2011 par Nord-Sud

Les chefs d'Etat et de gouvernement du Conseil de l'entente réunis, hier, en conférence, à Cotonou, ont réaffirmé leur désir de faire du Conseil de l'entente, un outil d'intégration politique et économique sous-régionale.

C'est ce qu'on appelle faire son come-back ! Le sommet du Conseil de l'entente qui s'est tenu, hier, à Cotonou au Bénin, marque-t-il le retour définitif de cet outil d'intégration politique et économique dans la sous-région ouest-africaine ? Tout porte à le croire, à en juger par les décisions prises par les 5 chefs d'Etat des pays-membres. En effet, Boni Yayi du Bénin, Issoufou Mahamadou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Faure Gnassingbé du Togo et Alassane Ouattara de la Côte d'Ivoire ont décidé de faire du Conseil de l'entente, un espace de paix, de sécurité et de coopération , selon le communiqué final, lu par le ministre béninois des Affaires étrangères, Nassirou Bako-Arifari. Ils ont aussi décidé de donner une nouvelle orientation au Fonds d'entraide et de garantie des emprunts du Conseil de l'entente, par une restructuration. Aussi, ont-ils demandé à leurs ministres des Finances d'approfondir les réflexions en vue de l'adapter au contexte sous-régional actuel. Les chefs d'Etat du CE qui ont discuté à huis clos pendant plus de 3h, ont aussi décidé de reconduire leur homologue du Bénin à la tête de l'institution. Des postes statutaires ont également été attribués. Ainsi, le secrétariat exécutif est revenu à la Côte d'Ivoire ; le secrétariat exécutif adjoint, au Niger ; la direction du département de la coopération politique, de la paix et de la sécurité, au Bénin ; la direction du département de la coopération au développement, au Burkina Faso et la direction du département des infrastructures et des grands projets, au Togo. Le poste de contrôleur financier est ouvert à compétition pour les ressortissants des Etats-membres qui en ont la compétence et, ce, sur la base d'un appel d'offres ou appel à candidature qui sera lancé le moment venu par le secrétaire exécutif , a précisé Nassirou Bako-Arifari. Dans son allocution d'ouverture, le président Boni Yayi a interpellé ses pairs sur la nécessité, pour eux, d'aller au-delà des acquis de leurs prédécesseurs, en l'occurrence les pères-fondateurs du CE. Nos peuples frères n'attendent-ils pas de nous, leurs leaders d'aujourd'hui, de leur proposer plutôt un espace communautaire sans clivage, unifié et pacifié, un espace de plus grande liberté, garanti par un environnement plus sécuritaire, de mutualisation des forces économiques, des énergies et des potentialités, un espace plus porteur de développement ? , s'est-il interrogé. C'est sous le coup de 8H15 Gmt que le ballet des avions présidentiels a débuté, avec en tête, le président du Togo. Suivront, ensuite, le Bukina Faso, à 08H35, le Niger, à 09H05, et la Côte d'ivoire, en dernière position, à 09H27. Ils ont tous été accueillis par leur hôte, Boni Yayi au salon d'honneur de l'aéroport international, Cardinal Bernadin Gantin où ils ont également reçu les honneurs militaires.

Anne-Marie Eba, envoyée spéciale à Cotonou

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