vendredi 16 decembre 2011 par Notre Voie

Absent lors des deux précédentes audiences, l'avocat du conseil national de la presse (CNP) est apparu hier à la barre du tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau pour déposer ses conclusions. Et cela dans le cadre du procès qui oppose le quotidien Notre Voie à l'instance de régulation de la presse. Le juge Hamed Coulibaly qui présidait l'audience d'hier a transmis les conclusions de l'avocat du CNP au conseil du quotidien Notre Voie pour qu'il en prenne connaissance. Les deux parties selon le magistrat, devront se retrouver le 2 février 2012 pour les débats. Pour Me Essouo Serges, avocat du quotidien Notre Voie, le vrai débat sur la légalité de la constitution du CNP va enfin avoir lieu. Car, M. Eugène Dié Kacou, président du CNP, nommé par décret présidentiel à unilatéralement pris la décision de suspendre pour trois parutions le quotidien Notre Voie du vendredi 23 au samedi 27 septembre 2011 pour incitation à la haine et à la révolte contre les ressortissants Burkinabé , dans un article qui évoquait la mainmise de ces derniers sur les plantations des autochtones Guéré à Kouibly. Et dans un second article, Notre Voie faisait état des massacres perpétrés contre des autochtones à Duékoué.

Me Essouo Serges, tout en rejetant les accusations portées contre le quotidien Notre Voie, a porté plainte contre le CNP et son président pour réclamer la réparation du préjudice subi, estimé à 20 millions Fcfa à la suite de la suspension jugée illégale du journal . Car, selon les statuts qui réglementent le fonctionnement du CNP, les délibérations du conseil sont faites par des membres dûment nommées par décret présidentiel. Or en l'espèce, seul, M. Eugène Dié Kacou l'est.

D.K.

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