lundi 19 decembre 2011 par Le Patriote

Hier, samedi 17 décembre 2011, aux environs de 23h, une patrouille des Frci, conduite par le caporal Adama Doumbia, a interpellé des jeunes gens qui n'ont pas obtempéré. Pour faire force à la loi, les soldats les ont rattrapés et il s'en est suivi une rixe. L'un des jeunes, Fofana Adama, sérieusement blessé, a été évacué dans une clinique de la place. Il a succombé à ses blessures. Tôt ce dimanche matin, plusieurs jeunes, armés de gourdins et de fusils calibre 12, ont tenté d'assiéger le cantonnement des Frci dans le but de les y déloger. Face à cette foule de plus en plus menaçante, les Frci ont tiré en l'air pour les dissuader. Mais avec l'avancée des manifestants, certains éléments Frci, perdant leur contrôle, ont blessé mortellement cinq de la foule. Un élément Frci, blessé par la foule, a été évacué par les soins de l'Onuci, qui par ailleurs, a contribué à ramener le calme à Vavoua.

Face à ce qui précède, le chef de l'Etat, chef suprême des armées, s'incline devant la mémoire des disparus et présente ses sincères condoléances aux familles éplorées. Il a instruit monsieur le ministre délégué auprès de monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense chargé de la défense, appuyé par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, aux fins de ramener la quiétude au sein de la population de Vavoua. En exécution de ces instructions, le chef d'état-major général des Frci a pris les mesures suivantes :

-L'envoi à Vavoua du commandant de la 2ème région militaire, du commandant du 2ème bataillon d'infanterie, du commandant de la 2ème légion de gendarmerie de Daloa et du préfet de police de Daloa pour tenter de ramener le calme et s'enquérir de la situation.
-Le caporal Doumbia et les 6 éléments de la patrouille ont été mis à la disposition de la brigade de gendarmerie de Daloa pour nécessité d'enquête. Les autres éléments de Vavoua ont été transférés à Séguéla.

C'est l'occasion de remercier toutes les autorités administratives et personnalités locales qui ont aidé à maîtriser la situation. C'est le lieu de saluer l'esprit de conciliation des populations et d'attirer l'attention des éléments en mission commandée sur le terrain, à adopter un comportement qui rehausse l'image de marque de l'armée.
En tout état de cause, tous dérapages de nature à entraver le code et l'éthique militaires, seront toujours sévèrement sanctionnés.

Le général de Divion, Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Frci.
Fait à Abidjan, le 18 décembre 2011.
Le porte-parole.

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