Lorsque les temps sont durs, ce sont les durs qui avancent. Et le commandant Koné Zakaria, que ses admirateurs appellent ?'Zakis'' est un dur. C'est à juste titre qu'il a été choisi pour conduire la Police militaire réactivée par le président de la République et qui est chargée de mener la traque aux éléments indélicats et incontrôlés des FRCI. Aussitôt nommé, il s'est mis à la tâche. Hier, notre équipe de reportage qui a sillonné le tout Abidjan a été fort surprise de constater que les éléments qui ?'faisaient le rodéo dans les rues de la capitale à bord des véhicules estampillés FRCI'' ont disparu, comme par enchantement. Comme par enchantement? Pas tout à fait. C'est le résultat de l'ultimatum à eux lancé par le président de la République, chef suprême des Armées à la suite des événements de Vavoua. Et le commandant Koné Zakaria, par ailleurs membre des Forces spéciales y est pour quelque chose. Quoi de plus normal. C'est un militaire qui ne badine pas avec l'application des consignes. Ancien chef de guerre de Séguela, ce mythique et tout aussi mystique ex-commandant de zone est connu pour sa rigueur, son sérieux dans le travail et sa discipline. Il a à son actif l'ordre qui règne actuellement dans la brouillante et bruyante commune d'Adjamé. Cette commune où le désordre, l'anarchie, les agressions et les vols avaient établi leur QG, est à présent l'une des communes les plus sécurisées et les plus sûres du district d'Abidjan. Les chauffeurs de ?'gbakas ?'et autres ?'wôrô'' qui y faisaient la pluie et le beau temps, se sont pliés à la rigueur instaurée par Zakaria qui y a établi ses quartiers. Craint par les éléments indisciplinés des FRCI, Koné Zakaria a déjà fait appliquer les consignes du président de la République.
Yves-M. ABIET