samedi 24 decembre 2011 par Le Democrate

A la surprise générale, les dernières législatives ont été marquées par la victoire du Rdr à Yamoussoukro. L'heureux gagnant lui-même n'a pas manqué d'affirmer dans les colonnes d'un journal, qu'il a profité des divisions au sein du Pdci pour remporter la bataille. Pourtant, certains militants malveillants tentent de faire croire que c'est parce que les choix opérés n'étaient pas judicieux que le Pdci a perdu. Ce qui est archifaux, d'autant plus que les choix pour Yamoussoukro, ont tenu compte du parcours politique de tous les candidats à la candidature. En effet, Mme Touré Massara, tête de liste, est secrétaire générale de section, déléguée départementale Ufpdci, membre du Bureau politique du Pdci et présidente des femmes Rhdp de Yamoussoukro. Quant à son colistier, Kouadio Kakou Paul, il est le secrétaire général de section, délégué au recensement et à l'identification, permanent de la délégation départementale Pdci-Rda, membre du Grand conseil et secrétaire général de la Coordination Rhdp de Yamoussoukro. Leurs indépendants, Baba Sylla est l'ancien président des jeunes de Yamoussoukro et Ahui Ben N'guessan est le coordinateur Jpdci de Yamoussoukro. Quant à Mme Ekondé Monique, elle est politiquement née de la dernière pluie. Au total, la liste Pdci de Yamoussoukro était bien constituée de personnalités dont la notoriété et les compétences politiques, ne peuvent pas être remises en cause.

Le Pdci-Rda victime des divisions internes

Ettien Koffi Octave, membre du Bureau politique, du secrétariat général du Pdci-Rda (sic), a suscité les candidatures indépendantes de Baba Sylla, Ahui Ben et de Mme Ekondé pour diviser le PDCI-RDA en vue de protéger son poste de vice Gouverneur du District de Yamoussoukro. Pour joindre l'acte à la parole, il s'est positionné comme directeur de campagne du candidat Rdr, Thiam Augustin au mépris de la discipline du parti, après avoir flirté avec le Fpi lors des deux tours de la présidentielle de 2010. Sur les 17 sections que compte la délégation communale, quatre secrétaires généraux de section l'ont suivi dans cette démarche. Il ne faut pas perdre de vue que certains secrétaires généraux ont été membres de la Commission électorale locale du Pdci. Une structure qui a travaillé nuit et jour avec méthodologie pour faire des propositions de choix des candidats au président Bédié sur la base des critères définis par la direction du Parti.

La démission des militants Pdci-Rda

Il faut savoir que les électeurs de chaque village de la commune (au nombre de dix huit), étaient de 800 au moins à voter au premier tour de la présidentielle. Et pour cette élection législative, grande et désagréable fut notre surprise de constater qu'à peine 200 à 300 électeurs en moyenne, ont accompli leur devoir civique. En faisant le produit de 500 (électeurs) par 18 (villages), nous avons un total de 9.000 électeurs. C'est cela, l'explication à l'échec du PDCI ?RDA. Car en additionnant les 9.000 voix aux 8.671 obtenus, le Pdci aurait cumulé 17.671 voix à cette législative.

La fraude comme facteur aggravant de l'échec

La fraude massive orchestrée dans des bureaux de vote de Dioulakro, avec la complicité de certains commissaires de la Cei et présidents de bureaux de vote, a fait perdre le parti de feu Félix Houphouët-Boigny sur ses propres bases. C'est un échec historique qui ne peut laisser, ni les populations de Yamoussoukro, ni la direction du Pdci indifférentes. C'est pourquoi nous en appelons au bon sens des populations de Yamoussoukro, pour mettre fin aux querelles intestines. Yamoussoukro est une partie de la Côte d'Ivoire, arrêtons de combattre telle ou telle personne sous le fallacieux prétexte qu'elle n'est pas originaire de la région. Ces comportements sont malsains et aux antipodes des valeurs du parti. Cela équivaudrait à combattre notre propre fétiche, le Pdci-Rda. Mieux, en agissant ainsi nous combattons aussi le président Houphouët-boigny, car ce sage d'Afrique a toujours prôné le brassage et la cohésion du peuple ivoirien. Il vaut mieux encourager les militants avérés comme nos deux candidats malheureux, dont le père de l'un a été assassiné lors de la crise postélectorale et l'autre n'a été sauvé, après avoir été bastonné pendant la même période par les forces pro-Gbagbo (Il s'en sorti avec des côtes brisées) que par la grâce divine. Sachons reconnaître leur militantisme et leur dévouement pour le parti. Pour la cohésion des militants et en vue des municipales à venir, le président Bédié et le délégué départemental, Kouakou Gnrangbé Jean, doivent donner un message fort. Il faut surtout encourager nos deux malheureux candidats pour leur engagement et leur fidélité au Pdci et au Rhdp.

Correspondance spéciale

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