jeudi 29 decembre 2011 par Le Patriote

Avec le retour de la normalité et surtout l'avènement d'autorités qui ont une claire vision du rôle de l'artiste et de son ?uvre dans le développement de la société, l'on croyait que la piraterie serait jugulée le plus tôt possible, que non ! Pis, le phénomène a pris de l'ampleur. Il n'y a qu'à faire un tour aux endroits reconnus d'être d'éternels nids de la contrefaçon des ?uvres vidéogrammes et phonogrammes pour constater que rien n'a changé d'un iota. Au grand carrefour de Koumassi par exemple, les disques compacts (CD) piratés des artistes ivoiriens y sont exposés à perte de vue à différents endroits de ce carrefour. Même la nuit tombée, les pirates ne finissent pas de brader, à vil prix (500 ou 1000 Francs), les ?uvres de l'esprit des créateurs d'ici et d'ailleurs. Le hic dans tout cela est que, au nombre des clients de cette pègre qui donne, par la vente d'?uvres contrefaites, un coup de massue à la vie des artistes, se trouvent des agents des forces de l'ordre et de sécurité. Et il n'est pas rare de voir ces derniers, à bord de véhicules de type 4X4 stationner pour s'approvisionner ou prendre de l'argent avec les vendeurs de CD piratés. Même si les sites des Campus universitaires de Cocody ; Cité Rouge et de la Sorbonne au Plateau sont fermés, à Yopougon- Siporex, Adjamé Roxy, par contre, la piraterie est montée d'un cran. Et la pratique est la même. Les pirates, en donnant du pécule aux hommes en armes, sont certains de la protection de ceux-ci et peuvent librement exercer, longtemps encore, le métier de pirate. Pour contraindre les artistes à mener une vie d'estropié de la société et végéter pendant que, eux, les contrefacteurs, s'engraissent sur leur dos. En 2011, il a manqué vraiment des actes forts contre la piraterie. Pour 2012, on espère des actions vraiment concrètes, pour sauver l'industrie musicale qui se meurt.

Jean- Antoine Doudou

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