vendredi 30 decembre 2011 par Nord-Sud

Corruption, gestion approximative des ressources, accroissement de la fraude sur les actes administratifs, etc. Bref, à la Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (Cgrae), les indicateurs de gouvernance sont au rouge. Les différents audits et autres études actuarielles ont mis en exergue un déficit structurel qui menace la pérennité du régime des pensions publiques. Le déficit financier culmine à 46 milliards Fcfa. Heureusement, un déficit comptable dans la mesure où les retraités continuent de percevoir leurs pensions. Mais devant les risques de faillite, l'administration envisage de renforcer les instruments de contrôle et les mécanismes de sanctions. Les réformes s'articulent autour de 4 axes stratégiques, tous liés à la promotion de la bonne gouvernance. Notamment la moralisation et la sensibilisation des agents au travail bien fait ; la prévention des actes répréhensibles ; la discipline et la rigueur au travail ainsi que la gestion saine des ressources. Selon le directeur général, Adama Coulibaly, un Comité interministériel a déjà été mis en place à l'effet de finaliser le plan de restructuration de la caisse. A l'issue des négociations avec les partenaires sociaux, en particulier les syndicats d'actifs et les associations de retraités, deux principaux types de mesures ont été retenus. Il s'agit des mesures correctrices non paramétriques du régime de retraite sans incidences financières nouvelles pour l'Etat. Autrement dit, un ensemble de mesures proposées pour retirer des obligations financières de la Cgrae, toutes les charges non contributives, c'est-à-dire les dépenses non couvertes par des cotisations de retraite. Il s'agit aussi des mesures de réformes paramétriques avec de nouvelles incidences financières pour l'Etat. Celles-ci visent à agir sur les différents paramètres du régime avec pour objectif de rétablir son équilibre financier. Les travaux de refonte des textes régissant les régimes des pensions et le cadre juridique et institutionnel tout comme la réforme du régime de base par répartition sont totalement achevés , révèle M. Coulibaly. Aujourd'hui, il ne reste plus que le passage de ces textes fondateurs devant le conseil des ministres.  C'est un véritable challenge , tranche-t-il. Mais sur le plan opérationnel et pour l'exercice 2012, les changements concernent, entre autres, la mise en place d'une nouvelle direction générale. Ce nouveau directeur général sera désigné par appel à candidatures. On notera aussi la valorisation du travail par la promotion interne des agents ; la redynamisation des différents services par un mouvement général des agents ; le rapprochement de l'institution de ses bénéficiaires ; la lutte implacable contre tous les faussaires.

Lanciné Bakayoko

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