lundi 16 janvier 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Depuis des lustres, le mythe du vendredi 13 hante les esprits des hommes. Superstition ou réalité ? En tout cas, cette superstition populaire, qu'on y croit ou pas, reste aléatoire. Au même titre que passer sous une échelle, croiser un chat noir ou ouvrir un parapluie dans une maison, le mythe du vendredi 13 a traversé les siècles et survécu aux progrès de la science et de la raison. C'est ainsi que spontanément, Adjoumani Kouassi Kobenan à la tête du Mirah (Ministère des Ressources animales et halieutiques) a décidé d'affronter le mythe du vendredi 13 .

Accompagné d'une forte délégation, l'émissaire du gouvernement ivoirien effectue le déplacement d'Ayamé pour, semble-t-il, trancher aussi facilement une ?'crise anodine'' entre pêcheurs autochtones et étrangers. Après une trentaine de minutes, les jeunes pêcheurs d'Ayamé s'insurgent contre les mesures prises par l'Etat de Côte d'Ivoire de son gabarit, le ministre Adjoumani ? réputé pour sa fougue - se lance dans la foule pour interpeller des esprits récalcitrants.

De l'audace, il en fallait pour convaincre l'assistance. Hormis le Premier ministre Guillaume Soro, connu pour sa fermeté, qui du gouvernement Ouattara pouvait régler cette situation mieux que le ministre Adjoumani Kobenan ? Devant l'euphorie des jeunes surexcités d'Ayamé, il a su garder le flegme d'un chef Akan, la sérénité d'un chef Malinké et le courage d'un chef Bété. Au nom de la tradition et de l'alliance interethnique, le petit-fils du roi des Bron de Bondoukou a vaincu le mythe du vendredi 13 en réussissant à obtenir des populations autochtones ainsi qu'étrangères le respect des mesures prises par le gouvernement dans l'application de la politique de promotion de la pêche en Côte d'Ivoire.

P.K

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