lundi 16 janvier 2012 par L'Inter

Un nouveau gouvernement sera formé d`ici au mois de mai prochain avec très certainement à sa tête un nouveau Premier ministre. La page Guillaume Soro étant sur le point d`être tournée, qui peut lui succéder à la Primature ? Au moment où le chef de l`Etat est en train de rechercher l`oiseau rare, il nous semble bien indiqué de lui suggérer le portrait-robot du Premier ministre dont les Ivoiriens rêvent. De l`avis de plusieurs observateurs, le prochain chef du gouvernement doit être une personnalité à mi-chemin entre le technocrate et le politique. C`est que pour les uns, le principal défi à relever par le régime Ouattara, c`est la relance économique et partant la remise du pays sur les rails du développement. Et pour relever un tel défi, il faut un Premier ministre ayant fait ses preuves en matière de gestion des affaires publiques ; un technocrate rompu aux rouages du monde économique. D`aucuns estiment que la principale mission de ce technicien étant la relance économique, celui-ci devrait miser prioritairement sur les ressources internes. Par conséquent, ce doit être quelqu`un qui est outillé pour mobiliser ces ressources internes, constituant l`essentiel du budget national. Des cadres ivoiriens, rompus aux techniques de mobilisation des ressources internes, ce pays en regorge. Pour nous, le principal problème à régler aujourd`hui est économique. On a toujours eu des Premiers ministres politiques et ça n`a jamais fonctionné. C`est la résolution des problèmes économiques qui va permettre de résoudre la question de l`emploi et partant le problème de la sécurité , fait remarquer un observateur averti. Tout en étant favorable au choix d`un technocrate, d`autres, en revanche, proposent que le prochain locataire de la Maison Blanche du Plateau soit plutôt une personnalité qui inspire confiance au monde financer international, de sorte à faciliter d`éventuels appuis des bailleurs de fonds à la Côte d`Ivoire. A côté de cette frange qui milite pour un technicien pur, il y a ceux qui sont pour la désignation d`une personnalité qui soit un peu politique . Selon eux, le premier défi à relever par le futur Premier ministre, c`est moins la relance économique que la réconciliation nationale c`est-à-dire la restauration de la cohésion sociale, socle de tout développement. Après la guerre que vient de vivre le pays, il s`agit de recoudre le tissu social, gage de la reconstruction post-conflit. A cet effet, préconise-t-on, il faut quelqu`un qui s`y connaît en politique pour pouvoir décoder les attitudes et comportements des acteurs politiques avec lesquels il devra composer. Le technocrate doit donc être doublé du politique pour gérer les contradictions d`ordre politique susceptibles de faire capoter le défi de la réconciliation. Toutefois, nuance-t-on, même politique, ce Premier ministre ne doit pas être trop politique, trop marqué . Il doit inspirer confiance à toutes les parties engagées dans le processus de réconciliation. Il faut quelqu`un de médian et non un apparatchik , estime un leader de parti politique. Par ailleurs, avancent d`autres observateurs, le nouveau locataire de la Maison Blanche doit avoir une claire idée du volet sécurité, qui constitue un ressort essentiel de la stabilité politique. Aussi le futur Premier ministre doit-il être à même de trouver la formule pour mettre en confiance les ex-Fds en exil et qui aimeraient revenir au pays tout en inspirant respect aux ex-rebelles.

Assane NIADA

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023