mercredi 18 janvier 2012 par Le Patriote

Le maire intérimaire de la ville de Gagnoa, Bamba Medji, dans cet entretien, se prononce sur la remise sur les rails de sa commune après la crise post-électorale, la reconstruction de la ville et surtout du processus de réconciliation qui est selon lui, une réalité à Gagnoa. A l'approche des prochaines élections municipales, il fait le bilan de son intérim à la tête de la commune.

Le Patriote : Monsieur le maire, la commune de Gagnoa a offert des députés au RDR. Vous étiez le directeur de campagne de la liste ?'vivre ensemble'', quel a été le secret de la victoire?
BM : Il faut rendre hommage à nos militants. En termes de secret, c'est la mobilisation permanente des militants qui nous a permis de remporter les élections législatives à Gagnoa. Nous sommes restés en phase avec les électeurs dans le discours. Nous avons insisté sur la nécessité pour le président de la République, Alassane Ouattara, d'obtenir la majorité parlementaire pour apporter le changement tant entendu par les populations. Dieu merci, nous avons gagné avec plus de 75% des suffrages exprimés. Le secret a été donc la mobilisation permanente de nos militants.

LP : Après cette victoire, quel est la suite du combat?
BM : Nous sommes dans un processus électoral. Après la présidentielle, nous venons de terminer les législatives. Il faut maintenant passer aux autres consultations électorales, notamment les municipales et les régionales.

LP : Vous êtes le maire intérimaire de la commune de Gagnoa. Etes-vous candidat à la mairie pour les prochaines élections?
BM : J'appartiens à un parti politique qui est le RDR. Le parti a mis en place un comité lors des élections législatives pour recueillir les candidats à la candidature. C'est à la suite d'une sélection que les candidats ont été désignés. Je crois que le processus ne changera pas pour les municipales. Sinon en termes d'ambition personnelle, c'est légitime que la mairie m'intéresse. Mais en dernier ressort, c'est le parti qui décide.

LP : Le gouvernement met un point d'honneur sur la réconciliation. A Gagnoa comment les choses se passent de ce coté?
BM : A ce niveau, je pense que Gagnoa a un pas d'avance sur le reste du pays. Nous travaillons en symbiose avec les 165 chefs des villages du département de Gagnoa. Je fais l'effort d'associer les chefs de communautés dans la gestion quotidienne de la commune. C'est vous dire que le vivre ensemble est une réalité à Gagnoa. Il n'y a pas de problème. Le département est véritablement engagé dans la réconciliation et les choses avancent positivement.

LP : Quel son les dossiers chauds auxquels vous avez été confronté dès votre prise de fonction en tant que premier magistrat de la commune?
BM : Après la crise post-électorale, vous savez que l'administration ivoirienne dans la plupart des villes ne fonctionnait pas. A Gagnoa, le recouvrement des recettes au niveau de la commune était au point zéro. Il est arrivé des jours où nous avons recouvré 30000 FCFA alors que le potentiel se situe entre 1 million et 1,2 million par jour. Vous voyez jusqu'à quel point il y avait des problèmes. Mais aujourd'hui nous avons remonté la pente. Les recouvrements ont atteint un niveau acceptable. Il y avait aussi le problème non moins crucial des ordures. La ville était envahie par les ordures de tout genre. Les habitants étaient ainsi exposés aux maladies. Mais grâce aux efforts et à l'appui du gouvernement, nous sommes arrivés à totalement assainir la ville. Nous avons ensuite attaqué la voirie. Il y a des voix qui étaient fermées. Il a fallu ouvrir ces routes. Nous l'avons fait. Maintenant c'est sur le gros dossier du marché que nous sommes. Nous avons pris contact avec des investisseurs et ils nous ont donné l'assurance d'une collaboration pour la construction du nouveau marché. Parce qu'il faut absolument doter Gagnoa d'un marché digne de son nom. Voici l'essentiel que nous avons eu à gérer.

LP : Quel est le message que vous adressez à vos administrés en ce début d'année?
BM : Nous présentons nos v?ux les meilleurs aux Ivoiriens en générale et aux populations en particulier. Gagnoa indépendamment de la crise post-électorale, a souffert de l'incendie de son marché central. Si bien qu'aujourd'hui, les populations sont dés?uvrées alors que la ville constitue un grand carrefour commercial. Il faut que Gagnoa retrouve son lustre d'antan. C'est notre souhait et c'est également celui des populations.

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