mercredi 8 fevrier 2012 par Le Nouveau Réveil

Il est 17 heures 37 minutes quand un bruit sourd fend le ciel de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. La centaine de fans du comité d'accueil du chef de l'Etat pousse des cris de liesse, prolongés par des chants et danses traditionnels. L'armée des journalistes, photographes, cameramen, s'active. Chacun choisit sa prise de vue et ajuste son appareil. Pas question de rater la prestigieuse cible. Le Grumman présidentiel Tu-vao s'est immobilisé sur le tarmac. A bord, le président de la République. Après un séjour de deux semaines haut en couleur, Alassane Ouattara reçoit un accueil fervent et coloré à son arrivée. Comme si personne n'a voulu manquer à l'appel, ils sont tous là. Les présidents d'Institutions et les ministres, avec à leur tête, le Premier ministre Guillaume Soro. Poignée de mains traditionnelle entre Soro et Ouattara. Puis, suivent le salut aux couleurs nationales, la revue des troupes et des personnalités. Grande surprise au portillon présidentiel : le grand-frère Henri Konan Bédié et son épouse sont là. Le visage du chef de l'Etat s'illumine. De gratitude ? Sans doute. Il fait des accolades au couple, avec à ses côtés, la Première dame. C'est quasiment l'étreinte entre les deux illustres dames, Bédié et Ouattara, devenues comme des jumelles. La joie des retrouvailles est partagée. Le Gouvernement est présent au grand complet. L'intérieur du pavillon est chauffé d'ambiance. Et s'avère presque exigu pour contenir l'aréopage des personnalités. Autre revue de troupes, cette fois rapide pour Alassane Ouattara, et c'est le moment consacré aux médias. Le décor est le même. C'est-à-dire, fraternel. Côte-à-côte, Ouattara et Bédié devisent. A leur gauche, leurs épouses. A droite, un comité restreint composé du Premier ministre ministre, des ministres d'Etat, ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko et des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, du ministre des Mines et de l'énergie, Adama Toungara et du secrétaire général de la Présidence Amadou Gon Coulibaly. Alassane Ouattara s'acquitte, de prime abord, d'un devoir de reconnaissance. Il se réjouit de la marque d'attention et de fraternité du couple Bédié. Son séjour aura été des plus fructueux pour la qualité des contacts, avec son homologue Sarkozy, le patronat français à travers le Medef, le président de l'Assemblée nationale française et le maire de Paris. Il aura été riche de promesses également pour la Nation, avec la signature des accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France ainsi que la bonne disposition des entrepreneurs de l'Hexagone d'investir dans la reconstruction de l'économie post-crise en Côte d'Ivoire. Un remaniement ministériel n'est pas à l'ordre du jour. Mais le président Alassane Ouattara réitère son postulat : il ne prendra aucune grande décision concernant la Primature, le Parlement et le Gouvernement, en dehors de son aîné Aimé Henri Konan Bédié. Je verrai avec le grand-frère Bédié comment s'organiser pour la suite des débats, insiste-t-il. Quant à la compétition continentale que dispute le onze ivoirien, le premier capitaine est certain que la coupe reviendra à Abidjan, comme en 1992 quand il était Premier ministre. Les médias peuvent, dès lors, se retirer. Ce n'est pas fini pour autant, pour le président Ouattara. Ses ministres l'attendent dans le hall du pavillon présidentiel pour les seconde nouvelles, comme on dit. Dehors, des têtes couronnées prennent aussi leur mal en patience, de même que la foule de fans. Une seule envie : voir et saluer leur président qui vient d'arriver.
Benoit HILI

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