mercredi 15 fevrier 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Les numérologues, les liseurs de coïncidences , les prophètes de la dernière heure se sont trompés, encore une fois. Le dernier barrissement des Eléphants à Libreville n'a pas été un cri de joie mais de douleur. Ils ont été transpercés par les balles de cuivre des buts zambiens. Les chipolopolo ont eu raison de la peau épaisse des pachydermes qui reviennent encore une fois bredouilles à la maison. Le plus malheureux est que, les maillons faibles que dis-je, les maillots faibles de ce match, sont ceux qui nous ont permis d'arriver aussi loin dans la compétition. Tant d'opportunités gaspillées.

La déception est grande, mais la fierté est intacte. Nous n'avons pas eu droit aux éléphants nonchalants, marchant sur le terrain, ayant l'air de compter les minutes les séparant de leurs grands tournois européens. Nous avons vu des mastodontes plus agiles que les panthères de la Guinée Equatoriale, plus rapides que les aigles du Mali, déterminés comme jamais à tout écraser sur leur passage. Ils sont tombés les crampons aux pieds. On peut être fier de notre équipe.

Nombreux sont les Ivoiriens qui ont fait le déplacement le Lundi pour montrer leur soutien indéfectible à l'équipe nationale en saluant leur cortège. Cependant chacun à sa façon de porter son deuil. Le degré de patriotisme ne se mesure pas uniquement à la capacité à attendre sous le soleil, sans eau ni nourriture, une formidable équipe vaincue.

Il faudrait permettre aux Ivoiriens d'exprimer leur frustration pour arriver à transcender leur douleur. Pourquoi pas autour d'une émission télévisée avec micro ouvert où le peuple pourra poser les questions qui le taraudent et exprimer son point de vue sur le déroulement du match, encourager ou donner des conseils à l'équipe?

Il était écrit quelque part que la Côte d'Ivoire ne reviendrait pas avec la coupe. Il était inscrit que Zahoui, ne sourirait jamais pendant cette CAN 2012. Unis, dans la joie comme dans la peine, ne cherchons pas de boucs émissaires. Continuons d'être des supporters Fair-Play.
Sur internet, on a toujours le mot pour rire, heureusement. Si nous n'avons pas eu la coupe d'Afrique, on s'accorde à penser que Ricardo Zama peut briguer haut la main le titre de meilleur commentateur de cette CAN avec des expressions comme :

- Zahoui toujours ce regard placide tel un croque-mort

- Les bières vont pleurer du côté du plateau Dokui

-Max Gradel a un culot de pêcheur de crocodile

On se console : Est-ce que les Zambiens savent comment fêter même ? Ils ont gaspillé notre coupe !

Petit à petit, la colère se tasse et les formidables supporters ivoiriens qui se traitent eux-mêmes de masochistes, se préparent déjà à accueillir la coupe au bord de la lagune Ebrié en 2013 avec des slogans comme : Supporters Maso, supporters un jour, supporters toujours. Découragement n'est vraiment pas ivoirien.

Bravo à Zahoui et son équipe !

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