mercredi 15 fevrier 2012 par Nord-Sud

Ces derniers temps, les projets de réinsertion des ex-combattants sont de plus en plus décriés par bon nombre de démobilisés à Bouaké. Approché, hier, un groupe d'ex-combattants appartenant à l'Association des démobilisés de Côte d'Ivoire (Adci) a accusé le Programme national de réhabilitation et de réinsertion communautaire (Pnrrc) d'avoir grugé une bonne partie de ses adhérents.  Les organisations internationales et l'Onuci nous ont toujours dit, au cours des séminaires de formation qu'elles organisent, que tout projet provenant de la Banque mondiale ou de l'Union européenne est financé à hauteur de 420.000 F par personne. Mais aujourd'hui, au lieu de 420.000 F, on se retrouve avec un projet de 200.000 F , a dénoncé sous le couvert de l'anonymat un démobilisé. C.A., un autre ex-combattant d'ajouter qu'une Ong de démobilisés montée de toutes pièces par des autorités et portant l'appellation Adici (Association des démobilisés de Côte d'Ivoire) procède en ce moment à un recensement d'ex-combattants.  Pourquoi recenser encore les ex-combattants puisque ce travail a déjà été réalisé par le Pnrrc qui nous a identifiés en mettant à notre disposition des badges d'identification ? , s'est-il interrogé. Interrogé, Issiaka Ouattara, chef du bureau régional du Pnrrc à Bouaké, s'est inscrit en faux face à toutes ces accusations. Selon lui, le mode de décaissement des fonds se fait dans la transparence.  De façon spécifique, lorsque nous avons un projet négocié au niveau d'Abidjan, le Pnrrc a pour mission de mettre à la disposition des différents bailleurs, des informations précises sur la mise en ?uvre du projet donné. Il s'agit pour nous de rappeler à travers le profilage des informations précises, ce que l'ex-combattant veut faire et là où il veut être réinséré. C'est ainsi que nous avons pu avoir un certain nombre de projets notamment les 1000 micro-projets avec la section Ddr de l'Onuci ainsi que le projet de la coopération française avec le Pnud, et le projet de renforcement des capacités avec la Fao ainsi que bien d'autres , explique notre interlocuteur. Puis de préciser que :  lorsque les partenariats sont signés, l'objet consiste de mettre à la disposition de ces structures des informations précises. Il s'agit pour les bailleurs et nous de choisir une structure de mise en ?uvre locale qui est chargée de la mise en ?uvre opérationnelle du projet de sorte que, sur le plan financier, le Pnrrc ne soit pas responsable vis-à-vis de ces bailleurs mais plutôt des structures de mise en ?uvre qui sont choisies à travers les procédures de passation de marché en vigueur dans le pays .  Le Pnrrc n'est donc nullement impliqué dans l'aspect financier des choses , a assuré Issiaka Ouattara.

Denis Koné à Bouaké

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