mercredi 15 fevrier 2012 par L'expression

Les anti-Ouattara, après avoir man?uvré sans succès, pour fragiliser le pouvoir en place, se sont résolus à utiliser les Frci comme appât, pour mieux assouvir leur soif de renverser le chef de l'Etat.

Les partisans de l'ancien président, Laurent Gbagbo, n'imaginent toujours pas Alassane Ouattara comme le président de la République. Ils sont nombreux, les militants de l'ancienne majorité présidentielle, qui continuent de provoquer en ces termes. Le seul président de la Côte d'Ivoire que nous connaissons est Laurent Gbagbo , ne cessent de débiter des pro-Gbagbo. Ils l'ont beau crier, les refondateurs se rendent toujours à l'évidence que c'est bel et bien Ouattara qui est aux commandes. Affi N'Guessan et ses ouailles ont tout tenté pendant et après la crise postélectorale, pour venir à bout du pouvoir en place. Des Sms ont été envoyés aux miliciens et mercenaires pendant les combats pour la libération d'Abidjan. Mais rien n'y fit. Les partisans de l'ancien président ont fait circuler des rumeurs de déstabilisation, comme pour faire peur aux populations et dissuader les opérateurs économiques de prendre la destination Côte d'Ivoire. Séka Yapo Anselme dit Séka Séka a été mis à rude compétition dans le cadre de cette tentative de déstabilisation. Lui qui a été pris le samedi 20 septembre à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, alors qu'il était, selon les informations, en partance pour la Guinée. Ces fidèles de Laurent Gbagbo auront tout essayé. En vain.

Objectif : opposer Frci et pouvoir
Finalement, ils se sont rassis et ont mûrement réfléchi à une dernière trouvaille. Celle de se dresser contre les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), les traitant de tous les noms, et les présentant comme la source de leurs malheurs. Ainsi, de nombreux soulèvements se sont succédé contre ces Frci à Vavoua, Sikensi, Dabou, et récemment à Kotobi et Arrah. Ce n'est pas un fait du hasard si ces deux dernières localités ont été touchées. Affi N'guessan et Ahoua Don Mello sont de la région. S'il n'est pas question de meurtres, ils sont accusés de vols et/ou de viols. Les pro-Gbagbo se rendent compte à présent qu'avec les Frci, il leur sera très difficile de s'attaquer au pouvoir Ouattara. Elles-mêmes l'ont dit et redit. Nous nous sommes battus pour instaurer la démocratie ; ceux qui tenteront une quelconque déstabilisation nous trouveront sur leur chemin . Et elles l'ont si bien prouvé lors de la crise postélectorale. Pour les frontistes, il faut créer une discorde entre le chef de l'Etat et les Forces nationales, en vue de les opposer. Ce qui, de toute évidence, pourrait amener les militaires à se retourner contre Ouattara. Le gouvernement, après les événements de Vavoua, a pris des décisions importantes pour sanctionner les éléments fautifs. Entre autres décisions, les Frci ont été sommés de quitter les routes pour les camps ; une police militaire a été créée pour traquer les éléments qui s'obstineraient à se promener avec les armes. Malgré ces mesures d'envergure, les Frci continuent d'être la cible de ces anti-Ouattara. Ils ont fini par confondre les Frci à Alassane Ouattara, et au-delà, aux ressortissants du Nord du pays. Si bien que dans leurs localités d'origine, lorsqu'ils s'en prennent à ces Forces, ils en font de même pour les allochtones. A Dabou, quand ils se sont retrouvés devant les Frci, les partisans de Gbagbo les ont traités, avec leur chef (Ouattara, ndlr), d'étrangers. Pour eux, le seul président qu'ils connaissent est Laurent Gbagbo. Les pro-Ouattara pouvaient-ils tenir de tels propos devant les tueurs à gage de Gbagbo, pendant ces dix années de pouvoir ?

Nette amélioration dans le comportement
Il est vrai que les Frci ne sont pas sans reproches. Vivement critiqués par le passé, pour des actions répréhensibles, leur comportement sur le terrain s'est nettement bonifié. A Abobo particulièrement où le désordre engendré par leur présence était inquiétant, l'atmosphère s'est bien améliorée. Les barrages routiers ont quasiment disparu, comme devant le Lycée moderne d'Abobo. La police fait son travail sans aucune difficulté dans la commune. Que demande-t-on de plus à ces jeunes gens ? Qu'ils disparaissent de la surface de la terre ? Pourquoi leur demande-t-on, avec force, de quitter les camps où ils sont encasernés, ou purement et simplement les villes où ils sont basés, comme ce fut le cas à Kotobi et Arrah ? Quels droits ont-ils de chasser des individus des terres ivoiriennes ? Les communes, sous-préfectures, préfectures, départements, régions, ne peuvent primer sur la nation. La Côte d'Ivoire passe avant les origines de chacun d'entre nous. En fait, les décisions des autorités, consistant à stigmatiser les actes des Frci, et aussi à les vilipender, a fait croire aux partisans de l'ex-chef de l'Etat, que tout leur était permis. La Côte d'Ivoire a connu pire sous Laurent Gbagbo. Le 16 décembre 2010, pendant que les tensions débutaient à Abidjan, les forces qui soutenaient l'ancien président n'ont pas hésité à tuer et à étendre leur champ au-delà de la ville de Tiébissou, pour investir la zone de confiance jusqu'à plusieurs kilomètres vers le Nord. Pour autant, aucun villageois ne s'est dressé contre ces hommes, jusqu'à ce qu'ils soient chassés de force le 29 mars 2011, lorsque les forces venues de Bouaké ont engagé leur mouvement vers Abidjan. Les autorités ont voulu mettre de l'ordre dans la maison à un moment donné. Cela a suffi pour gonfler certains Ivoiriens, qui ont pensé qu'ils peuvent d'un tour de bras, donner dans la provocation, et se faire passer au même moment, pour des victimes. C'est aux autorités en place de faire la part des choses. Les Frci ne sont certes pas blancs comme neige. Il faut poursuivre la sensibilisation. Mais à vouloir les faire passer pour des démons serait faire plaisir aux ennemis de la paix et de la réconciliation, tapis dans l'ombre, et prêts à financer jusqu'au bout les actions provocatrices de ces jeunes haineux. Et Dieu seul sait combien ces fauteurs de trouble sont, en Côte d'Ivoire comme à l'extérieur du pays.

Ouattara Abdoul Karim

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