lundi 20 fevrier 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Enseignant de formation, Réné Hokou est depuis le samedi 18 février 2011 le sixième président de la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO). Il a été porté à la tête de l'organisation, lors du congrès extraordinaire électif au Centre des métiers de l'électricité de Bingerville. Dans son discours d'investiture, il s'est engagé à placer son mandat de trois ans sous le sceau de la lutte contre l'impunité politique. Et ce, pour éviter la répétition des violations des droits de l'Homme survenus pendant la crise postélectorale. La Lidho récuse toute propension à l'amnistie. Nous pensons que l'impunité politique fait le lit des atteintes graves aux droits de l'Homme. La répression effective des violations aura un effet dissuasif afin que la perversité, l'immoralité ne soit pas prise pour modèle, ni par les individus, ni par les autorités publiques et les hommes politiques. La Lidho est pour une justice équitable et dénuée de toute interférence politique. Nous adhérons à l'idée que tous ceux dont on peut établir la responsabilité, dans le cadre des évènements tragiques qui ont marqué les lendemains du second tour du scrutin présidentiel, d'avoir commis des crimes de guerre, des crimes sexuels et des crimes contre l'humanité soient tous traduits devant les juridictions compétentes nationales et internationales sans considération d'obédience politique ni de niveau de responsabilité politique. Il s'agit là juste d'une exigence de justice et d'équité pour espérer aller à la réconciliation et à une paix durable , a-t-il clarifié. Outre le volet judiciaire, il a promis de mener le plaidoyer auprès de l'Etat pour la prise d'actions urgentes au niveau de la sécurité. Notamment le désarmement de tous les individus inaptes au port de l'arme pour le compte de l'Etat et la construction d'une véritable armée républicaine dont la composition doit épouser, selon lui, les contours sociologiques d'une population ivoirienne diverse et intégrée. Il nous semble que l'on veuille nous conduire à une réconciliation au prix de la lassitude et de la peur des ivoiriens. Une sorte de réconciliation par accommodement ou par soumission qui voudrait de feindre d'ignorer que notre pays a connu la guerre et que les problèmes qui ont présidé à l'atteinte de cet extrême dans les rapports entre Ivoiriens restent entiers , a-t-il interpellé. Non sans rassurer que son organisation va apporter son appui citoyen pour la résolution des problèmes et ?uvrer à la réconciliation des Ivoiriens, qui est, conclut-il : l'alternative à la guerre . Se félicitant de l'engagement de la Lidho à promouvoir les droits humains et la démocratie, SEM Isabelle Massip, Ambassadeur du Canada en Côte d'Ivoire a promis poursuivre l'assistance technique et financière de son pays à la nouvelle équipe dirigeante.

M Tié Traoré

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023