Les statistiques sont alarmantes. Le cancer tue dans le monde et cela chaque année, 7,6 millions de personnes. En Côte d'Ivoire, 16.000 à 20.000 nouveaux cas sont annuellement. C'est ce qu'a indiqué le Ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida, le Pr. N'Dri Yoman Thérèse, samedi dernier au stade de Bingerville. Lors de la 5ème journée mondiale de lutte contre le Cancer, autour du thème : Cancers et facteurs de risques communs aux maladies non transmissibles . Les facteurs de risques, a expliqué le Pr. Yoman, s'articulent autour du tabagisme, la sédentarité, l'usage nocif de l'alcool et la mauvaise alimentation. Au plan mondial, 80% des décès sont dus aux maladies chroniques, non transmissibles, telles que les affections cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le Diabète., a-t-elle relevé. Précisant que les enfants, les adultes et les personnes âgées sont tous vulnérables aux facteurs de risques. Elle a fait remarquer que selon les estimations de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), entre 2005 et 2015, ''si aucune mesure n'est prise, 84 millions de morts dus au cancer seront enregistrés''. Consciente du fait que la prise en charge est onéreuse, le ministre de la santé a révélé que le gouvernement entend subventionner en partie le traitement contre le cancer. A cela s'ajoutent la création des unités mobiles de prise en charge de cette maladie dans tous les hôpitaux publics et la vulgarisation des vaccins de Papilloma Virus (VPH) chez les jeunes filles. Pour sa part, le Pr. Innocent Adoubi, Directeur Coordonnateur du Programme National de lutte contre le Cancer (PNLC), a insisté sur la prévention. Il ne faudrait pas que les populations aient peur du cancer. Lorque la maladie est vite diagnostiquée, le malade a plus de 50 % de chance d'être guéri , a rassuré Pr. Adoubi. Annonçant qu'il est envisagé, avec l'appui du Ministère de la santé, une plate forme avec le Ministère de l'Eduction nationale à l'effet d'interdire la consommation de l'alcool et du tabac aux alentours des établissements scolaires.
Anzoumana Cissé