lundi 20 fevrier 2012 par Le Patriote

Le vendredi 17 février 2012, les Chefs d'Etats de la CEDEAO ont choisi comme Président de notre organisation communautaire ouest africaine, pour un mandat de deux ans, son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire.
Les Ivoiriens se voient ainsi honorés et comblés de joie par cette élection qui marque le début d'une ère nouvelle dans l'histoire de la CEDEAO.
Aussi, voudrais-je, aux noms de l'ensemble des militants du Rassemblement des Républicains (RDR), et en mon nom personnel, adresser au Président de la République, nos chaleureuses félicitations, tout en l'assurant de nos sentiments de grande admiration, de légitime fierté et de soutien.
Cette haute distinction, la première pour un Chef d'Etat ivoirien, qui lui est faite seulement un an après son élection à la tête de la Côte d'Ivoire, témoigne de la grande estime et de la confiance certaine que les Chefs d'Etats des quinze pays membres de la CEDEAO vouent à Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara. Elle est aussi une invitation à notre président pour mettre sa riche expérience professionnelle et politique, sa clairvoyance et sa sagesse au service des peuples africains.
Trente sept ans après sa création, le défi majeur pour les pays de la CEDEAO, comme pour toute l'Afrique, demeure celui du développement économique et social pour le bonheur des peuples.
Cette tâche immense et difficile s'est avérée encore complexe, par le fait du déficit de démocratie et de l'instabilité politique que connaissent nos pays. Grâce aux énormes potentialités dont regorgent nos pays et malgré un environnement international difficile, les pays ouest africains, et la Côte d'Ivoire singulièrement, ont fait des progrès remarquables. Cependant, les défis à relever demeurent la réduction de la pauvreté, la recherche de la sécurité alimentaire, la lutte contre les grandes endémies, la libre circulation des biens et des personnes, le développement des infrastructures, etc.
Cette situation est exacerbée par des crises multiformes telles que la prolifération des armes de guerre, les actes de terrorisme dans la sous région sahélo saharienne (rébellion dans le nord du Mali), la lutte contre le VIH/SIDA, la piraterie dans le golf de Guinée, la cybercriminalité.
Face à tous ces défis, notre confiance au Président Alassane Ouattara, comme celle de ses pairs ouest africains, est sans faille. De même, nos espoirs sont grans de voir, sous sa conduite, la CEDEAO trouver en son sein et au-délà, les voies et moyens de la paix et du progrès.
Je suis persuadé que les peuples africains peuvent compter sur le Président Alassane Ouattara, comme le Président Alassane Ouattara peut compter sur les peuples africains, pour consolider et amplifier les jalons posés par ses prédécesseurs, dans la voie de la recherche du bonheur des populations en Afrique de l'Ouest.
Dans cette dynamique pour un CEDEAO au service des peuples, j'invite les ivoiriens, les africains et les peuples du monde à la solidarité dans l'effort et le bonheur partagé autour du président Alassane Ouattara.
Amadou Soumahoro Secrétaire Général intérimaire du RDR



Evénements douloureux d'Arrah
Alphonse Soro réconcilie jeunes Agni et Malinké
Inlassablement, là où il y a des foyers de tension en Côte d'Ivoire, l'Alliance pour le Changement prend son bâton de pèlerin pour faire baisser la tension. Après Sikensi dans en décembre dernier, le président de l'APC, Alphonse Soro était vendredi à Arrah. Après les douloureux événements des 12 et 13 février derniers, il a rencontré les jeunes des communautés Agni et Malinké. e suis venu pour vous écouter pour savoir ce qui s'est réellement passé, a-t-il lancé d'entrée à la jeunesse Agni qu'il a rencontré en premier. Par la voix du président de la jeunesse communale d'Arrah, M. Venance Kessé Oi Kessé, les jeunes agni ont expliqué à leur hôte que la révolte des jeunes agni contre les FRCI vient du mauvais comportement de certains de leurs éléments. Ils nous rackettent de retour des champs et parfois s'adonnent à des exactions sur nous. C'est pourquoi, nous avons décidé de les chasser de la ville, s'est-il justifié, soulignant que les jeunes agni n'ont pas de problème avec leurs frères malinké. Mais ce sont plutôt les FRCI qui posent problème. Il a alors, au nom de ses camarades, demandé le départ des hommes en treillis de la ville. A défaut d'un départ immédiat, les jeunes agni ont proposé au président de l'APC que les éléments des FRCI en poste à Arrah impliqués dans les douloureux événements des 12 et 13 février dernier, soient remplacés par d'autres venus d'ailleurs. Prenant la parole à sa suite, Alphonse Soro s'est réjoui du fait qu'il n'y ait pas véritablement de problème entre jeunes agni et jeunes malinké. Mais il a conseillé à ses hôtes de ne pas perdre patience en ce qui concerne les FRCI. Car le processus d'encasernement enclenché par les autorités est en cours et que bientôt tous les éléments des FRCI, y compris ceux d'Arrah, seront en caserne. Il a toutefois demandé à la jeune agni venu nombreuse à la rencontre de l'aider à changer l'image de la jeune d'Arrah qui a pris un coup ces derniers temps tant dans l'opinion nationale qu'internationale. Au cours de la rencontre avec la jeunesse malinké, le président de l'APC a réitéré sa volonté de connaitre les raisons des affrontements qui ont opposé les deux communautés. M. Touré Issa, enseignant, est revenu sur les folles journées des 12 et 13 février derniers. Pour lui, c'est la jeunesse agni qui est entièrement à la base de ce qui est arrivé. Leur volonté de chasser les FRCI a déclenché les hostilités. Pour M. Touré, si l'on veut vraiment se réconcilier à Arrah, il faut que l'on cherche à connaitre les vraies raisons qui ont entrainé ces douloureux événements et dédommager tous ceux qui ont perdu un être cher et leurs biens dans l'affaire. M. Koné Mory, commerçant, qui a vu ses deux magasins partis en fumée, a abondé dans le même sens. Pour lui, la réaction des jeunes malinkés a été guidée par l'instinct de survie. Car, selon lui, après les affrontements de dimanche où il y a eu un mort, le lundi, les jeunes agni sont venus brûler les magasins des commerçants malinké et ont tiré à balles réelles sur les habitants qui tentaient de les en empêcher sans que les autorités de la ville ne lèvent le petit doigt. M. Bakayoko Daouda, président de la jeunesse malinké, pour sa part, a raconté comment les jeunes agni ont utilisé des armes à feu pour semer la mort et la désolation dans la ville, malgré ses efforts de conciliation avec le président de la jeunesse communale. Le président de l'APC, après avoir écouté les témoignages parfois pathétiques des uns et des autres, a appelé la communauté malinké au calme. Nous venons vous dire de calmer le jeu pour permettre au président Alassane Ouattara de gouverner tranquillement. Si les foyers de tension persistent, tout ce que nous avions prévu ne peut pas se réaliser. Notre avenir dépend de la stabilité de la Côte d'Ivoire, a-t-il rappelé. Avant de quitter la ville, le président de l'APC en compagnie du président de la jeunesse communale, Venance Kessé Oi Kessé et le président des jeunes malinké, Daouda Bakayoko, ont parcouru ensemble la ville main dans la main jusqu'au centre culturel pour montrer à toute la population qu'il n'y a plus de problème entre la jeunesse des deux communautés. C'est à 20 heures que le président Alphonse Soro a quitté la ville d'Arrah avec la satisfaction d'avoir réussi à rapprocher la jeunesse des deux communautés.

Jean-Claude Coulibaly (Envoyé spécial)

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