lundi 20 fevrier 2012 par Soir Info

Mme Paha Gnantin née Ossin Chantal est dans une mauvaise passe en ce moment. Elle séjourne dans les locaux de la Dst (Direction de la surveillance du territoire) depuis le jeudi 16 février 2012. Que reproche-t-on à cet administrateur civil? Selon des sources, tout part du cambriolage des locaux de la sous- préfecture, le 21 novembre 2011. Cette nuit-là, les bandits, certainement informés de l'absence prolongée du garde de sous préfecture à son poste, pénètrent dans les bâtiments administratifs et s'emparent de quatre ordinateurs, trois imprimantes, un serveur ainsi que d'importants documents administratifs à savoir des imprimés. Lors de l'enquête diligentée par les éléments du commissaire Mobio de la police, des indices graves révèlent que le cerveau de cette bande de cambrioleurs est l'un des agents de la sous préfecture. Dès lors, les soupçons pèsent sur le responsable du service informatique, un certain Aké Jean Paul, qui détiendrait les clés des locaux de la sous-préfecture. Une perquisition est alors menée le 14 février sur instruction du secrétaire général de préfecture assurant l'intérim du préfet débarqué, au domicile du suspect sis au quartier Tchotchoraff A. Celle-ci s'avère payante. En effet, plusieurs documents et supports informatiques comportant des fichiers de bases de données de l'état civil de la sous-préfecture sont détenus illégalement par Aké Jean Paul. Ce sont, entre autres, quatre unités centrales, un serveur, deux disques durs, deux carnets de reçus, un registre de déclarations vierge, des copies d'extraits d'acte de naissance ainsi que des imprimés vierges de certificats de double inscription. Aké Jean Paul conduit dans les locaux de la police n'hésite pas un seul instant à accuser sa patronne Mme Paha Gnantin Chantal comme la principale propriétaire de ces documents administratifs parmi lesquels les appareils et des documents administratifs volés le 21 novembre dernier. Toujours selon des sources, ce sont ces motifs jugés assez graves qui ont conduit à l'interpellation de Mme Paha par la Dst où elle est internée en ce moment, tout comme Aké Jean Paul, en attendant la continuation de l'enquête. Il est reproché à l'administrateur civil, la mise en place d'un réseau parallèle d'établissement d'extraits d'acte de naissance à la sous-préfecture de Dabou, avec la complicité d'Aké Jean Paul, recruté par cette dernière comme un agent bénévole. Si les faits sont avérés, cela coûterait son poste à Mme Paha Gnantin, sous-préfet central de Dabou. Ce qui porterait à trois, le nombre d'administrateurs civils débarqués dans le seul département de Dabou, en l'espace de six mois. De fait, le 22 août 2011, le préfet du département M. Zougbo Ahipo Léon et le sous- préfet de Lopou, Mme Vêh née Kossonou Brigitte avaient été débarqués pour non respect des injonctions administratives .

Norbert Nkaka

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