lundi 27 fevrier 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Présent à la cérémonie de 7ème jour du défunt député d'Issia, le Pr Alphonse Djédjé Mady, secrétaire général du PDCI, nous a accordé un entretien dans lequel il s'est prononcé sur l'agression dont le président de sa jeunesse Kouadio Konan Bertin a été l'objet à Bonon, le vendredi 24 février 2012. Le député de Saioua a condamné cette agression qu'il a qualifiée de comportement imbécile .

Quel est le sens de votre présence à la cérémonie de 7ème jour ?

Je suis venu, comme cela a été dit lors de la cérémonie, signifier ma compassion à Issia qui est endeuillée par cette disparition brusque d'un de ses députés. Ce qui touche Issia touche également Saioua. J'ai donc des sentiments de compassion. C'est la douleur qui m'étreint de voir ce jeune médecin qui venait d'être élu député à l'Assemblée nationale, disparaître aussi précipitamment. Etant tous croyants, on ne peut que dire que c'est la volonté de Dieu. On vient donc soutenir. On vient consoler la famille d'une part et d'autre part la population d'Issia qui venait de porter son choix sur lui. On ne peut que les soutenir, les encourager et leur dire que conformément aux dispositions légales, au moment venu, ils trouveront un remplaçant à leur député qui n'a pas pu siéger à l'Assemblée nationale.

Au moment où cette cérémonie se tient ici à Issia, les législatives partielles se déroulent dans 12 circonscriptions électorales du pays. En campagne, le président de la jeunesse de votre parti a été lynché le vendredi 24 février dernier à Bonon. Que vous inspire cette agression ?

J'ai déjà réagi à chaud. Mais, ma réaction est la même. C'est un comportement imbécile. Quand on veut être démocrate, la démocratie est à l'antipode de la violence. Chacun est libre de dire ce qu'il veut. Le peuple est plus mûr que le candidat. Il appartient au peuple d'apprécier et d'accorder son vote à qui il veut. Le peuple est mature. Et les gens qui veulent de la démocratie ne peuvent pas faire de brigandage. C'est des idiots. On ne peut pas dire autre chose. Quand on n'a pas d'arguments, alors on a recours aux arguments du biceps. On doit bannir cela en Côte d'Ivoire. En tout cas dans le monde politique. Je crois que l'expérience que nous avons vécue ne nous a pas servi. La démocratie suppose la liberté d'expression et la liberté des candidatures.

Comment se porte le président KKB en ce moment ?

Je suis avec vous ici à Issia depuis hier (samedi 25 février 2012), pour ces funérailles. Je ne l'ai pas encore vu. C'est vous qui êtes chargé de nous informer, de nous situer sur son état actuel. On a échangé. Mais je ne l'ai pas encore vu. Ce que je sais, c'est qu'il est en vie.

Propos recueillis par MTT

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