lundi 5 mars 2012 par L'Inter

La cité ?' paisible ?' de Bonoua, à environ 40 Km à l'Est d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, a été secouée le week-end dernier par des affrontements armés entre des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) en faction dans cette ville, et des individus lourdement armés, dit-on. Les faits ont débuté, selon nos sources, le vendredi 02 mars dans la soirée, aux environs de 17h30 à 18h. Informées de la présence d'individus suspects dans les locaux de l'ancienne sous-préfecture de Bonoua, qui avait été incendiée pendant la crise post-électorale, les éléments des FRCI, accompagnés de quelques policiers ont entrepris d'aller sur les lieux pour une vérification, et au besoin, mettre le grappin sur ces individus. Selon les informations reçues par les FRCI, ces individus auraient établi leur QG dans cette ancienne sous-préfecture et y prépareraient des stratégies de déstabilisation du régime en place. Une raison valable de mettre un terme à leur man?uvre. Mais grande a été la surprise, lorsque arrivés sur le site indiqué, les éléments de l'armée ivoirienne et les policiers qui les accompagnaient, ont été violemment accueillis par des tirs nourris des occupants de l'ancien sous-préfecture, puissamment armés. Les échanges de tirs, notent nos sources, auraient duré plusieurs heures. Certains témoignages soulignent qu'ils se sont poursuivis pendant toute la nuit du vendredi 02 jusqu'au petit matin du samedi 03 mars. Le bilan, jusqu'à ce que nous mettions sous presse, faisait état d'un mort dans les rangs des FRCI. Un soldat qui répondrait au nom de Yéo. Côté ennemi, aucun mort n'avait été déclaré. Ils se sont évanouis dans la nature après l'attaque. Etait-ce de simples bandits, des voleurs armés ou encore des braqueurs comme la ville de Bonoua en regorge depuis quelque temps ? Ou alors des individus entraînés au maniement des armes de guerre, parfois identifiés comme des anciens militaires pro-Gbagbo, qui prépareraient une attaque contre le régime Ouattara ? Le mystère est total. Toutefois, faut-il le rappeler, au cours d'une rencontre de vérité qu'il a eue le samedi 25 février dernier avec les chefs de Bonoua sur l'insécurité grandissante dans cette cité, le patron de la Police Militaire, le Commandant Koné Zackaria avait dénoncé des man?uvres de déstabilisation du régime Ouattara en préparation depuis Bonoua. Chers parents, comme je suis votre fils, je vous dois la vérité. Je n`aime pas l`injustice et je ne pose jamais d`acte sans preuve. Des gens ici tentent de s`organiser pour déstabiliser les Institutions. Quand j`ai été informé, j`ai infiltré le réseau avec des gens. Ceux-ci ont suivi de bout en bout l`opération. Quatre jours avant le coup, j`ai fait arrêter tous les comploteurs. Il y avait d`anciens militaires, des marins et des gendarmes , avait révélé le Commandant Zackaria, ajoutant que des personnes peu courageuses viennent d'Accra, pour tenir des réunions à Bonoua, afin de déstabiliser le régime en place. Koné Zackaria avait alors invité les parents de Bonoua à donner des conseils à leurs enfants. Parlez à vos enfants. Ceux que nous avons arrêtés ont cité des noms de jeunes de Bonoua. Papas, ce que je fais, c`est pour vous. Parce que s`il y a un coup de fusil, ces jeunes peuvent fuir, et vous? Dites-leur de ne pas croire aux vendeurs de rêves . Une semaine après, des affrontements ont lieu entre FRCI et individus armés, faisant un mort. La ville de Bonoua a été bouclée par les hommes du Général Soumaïla Bakayoko. Des opérations sont prévues pour dénicher ces individus armés du week-end dernier.

Hamadou ZIAO

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