jeudi 29 mars 2012 par Le Nouveau Réveil

Trois semaines après sa nomination, le chef du gouvernement, le Premier ministre Ahoussou-Kouadio Jeannot a reçu le soutien plein et massif des sages de son parti, le Pdci. La cérémonie colorée, faite de retrouvailles et d'hommages mêlés, au nouveau promu, s'est déroulée en début de soirée au préau de la résidence de Cocody, du nouveau locataire de la primature. Conduite par son doyen d'âge, président du comité de coordination du conseil politique du parti, Amon Tanoh Lambert, la délégation s'est réjouie que le choix du président de la République Alassane Ouattara Alassane Ouattara se soit porté sur ce digne fils pour conduire les destinées du gouvernement. Amon Tanoh et ses compagnons se sont dit entièrement disposés à l'accompagner de leurs avis éclairés, de vieux routiers, ex-compagnons du bâtisseur de la Côte d'Ivoire moderne, Félix Houphouët-Boigny. A un moment donné, il y a eu quelques impatiences. La perspective de retrouver la paix et la nécessité de tenir compte du moment, a fait trainer la promesse du président Alassane Ouattara de confier la primature au Pdci. Les choses s'apaisent. La promesse est tenue. Nous sommes heureux de pouvoir être à vos côtés, s'est réjoui Amon Tanoh, à la tête de 14 membres du conseil. Notre expérience dans le parti nous autorise, non pas à vous donner des conseils, mais à vous faire des suggestions. Nous sommes heureux et fiers que ce poste soit enfin confié au Pdci et que vous soyez désigné pour assumer cette haute responsabilité, a-t-il poursuivi, souhaitant plein succès au chef du gouvernement. Emu et reconnaissant, ce dernier qui a dû forcer son emploi du temps alourdi par les assises diplomatiques intenses du moment sur la situation au Mali, s'est déclaré honoré et ouvert aux conseils des anciens du vieux parti. Ce pays, vous l'avez bâti ensemble avec Félix Houphouët Boigny. Vous qui savez où se trouvent les fondations de ce pays, avez été cependant tenus à l'écart. Mais grâce à votre sens élevé de la cohabitation, nous avons pu rentrer dans la coalition du Rhdp pour retrouver le chemin, que vous, nos anciens, avez tracé, a rappelé le Premier ministre. Classé parmi les jeunes de sa formation politique, il se considère tout de même un jeune vieux, pour avoir fait ses premières classes de militant politique en 1969. Je suis en mission au sein du gouvernement Rhdp. Mon devoir, c'est de porter haut l'étendard du pays et les valeurs du Pdci. Et ces valeurs du parti, ce sont le travail, l'amour, le partage, a-t-il dit. Homme de mission et de devoir, Ahoussou-Kouadio Jeannot également Garde des sceaux, ministre de la Justice, a conscience de l'ampleur des chantiers à ouvrir. Le mal est profond. Et le mal, c'est l'ethnicisme, c'est le clanisme, c'est la religion, a-t-il confié, demandant à ses illustres visiteurs de mettre le pays sur leur table de prières, pour que la cohésion revienne en Côte d'Ivoire et qu'on ne se regarde plus comme des gens appartenant à tel ou tel camp. Nous avons fait, a-t-il insisté, le chemin de la violence, de la guerre. Je pense que, aujourd'hui, nous nous sommes tous rendus compte que le seul chemin qu'il vaille la peine d'emprunter, c'est le chemin de l'amour. A ces sages, blanchis sous le harnais du politique et qui ont traversé les âges, il a requis leur assistance de tous les instants dans ses nouvelles missions. Car, a-t-il dit, l'une des particularités du Pdci, c'est chaque fois que l'un de ses fils est quelque part, il est mû par l'ambition de bien faire le travail qui lui a été confié. Sous-entendu : l'homme de Droit entend marcher droit dans les pas de ses prédécesseurs, sans faire exception à la règle. Débutée dans la pure tradition, par les échanges de nouvelles, la réception s'est terminée par la sollicitation des hôtes de retrouver une partie du chemin. C'est au ministre Yaya Ouattara qu'est revenue cette cordiale obligation d'au revoir. Côté, Premier ministre, les nouvelles de la maisonnée ont été données par la voix de Yébouet Lazarre, porte-parole de circonstance. Les flashes des photographes ont terminé le tout, par une image de famille. Comme pour immortaliser ce mini pacte familial.
Benoit HILI

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