jeudi 29 mars 2012 par L'intelligent d'Abidjan

Le ministère des Infrastructures économiques, le ministère de l'Environnement et du Développement durable, le ministère de l'Intérieur à travers l'Office national de la protection civile étaient sur le terrain le vendredi 23 mars 2012 pour une visite des zones dites à risque. La saison pluvieuse n'est plus loin et le gouvernement veut opter pour la prévention que la guérison.

Objectif zéro mort. Le slogan est du directeur général de l'Office national de la protection civile (Onpc), le général Kili Fiacre. Pour y arriver, il veut dans le cadre de sa mission connaître les réalités du terrain et les dangers qui menacent les populations. Aussi le carrefour Indénié, la cuvette d'Abobo Clouetcha, la digue de Bonoumin, le bassin de la rue ministre à la Riviera Palmeraie, le canal de Riviera Allabra, les canaux et l'exutoire bouchés de Banco, ont été visités par la délégation. Le constat est le même partout. Le danger persiste et si rien n'est fait dans l'urgence, la prochaine saison des pluies va encore faire des victimes. Le cas de Cocody Gobelet est des plus préoccupants. Des habitations de fortune jonchent tout un ravin profond de plusieurs mètres. Et comme si cette précarité ne semble rien dire aux riverains, ces derniers réclament à l'Etat une opération de viabilisation du site. ?'On veut qu'on nous aménage le site pour qu'on y reste'', ne se gêne pas de lancer l'adjoint du chef des lieux rencontré sur place. Que dire de la Riviera Allabra ? Ici, le canal qui quitte les hauteurs de la Riviera Palmeraie et qui franchit la route de Bingerville est littéralement perdu au milieu des constructions. Si un jour ce canal venait à être bouché, bonjour les dégâts. Au niveau de la forêt du Banco, l'exutoire, c'est-à-dire l'endroit par où sortent les eaux usées, est complètement bouché. Ici il faut procéder à un curage. Au carrefour de l'Indénié, les techniciens ont reconnu que les travaux qui s'y déroulent en ce moment ne sont que des travaux d'urgence pour parer au plus pressé. Selon les services du ministère de la Construction, c'est au moins 700 millions de francs qui sont nécessaires pour déboucher les canalisations souterraines. Devant tous ces faits, le directeur général de la construction et de l'assainissement, Bamba Anzoumana et ses collaborateurs ont promis de faire prendre au ministre Mamadou Sanogo des décisions pour mettre fin aux constructions dans les zones inondables. ?'Nous allons amener le gouvernement à prendre des mesures de coercition pour déguerpir les riverains qui habitent les zones à risques'', a martelé pour sa part le général Kili à la fin de la visite. Dans l'ensemble, les membres de la délégation sont unanimes pour reconnaître qu'il y a urgence. Des travaux lourds sont nécessaires. Certains qui concernent l'assainissement sont en cours. Pour les autres, les agents vont faire diligence auprès de leurs tutelles respectives pour que des moyens financiers soient mobilisés dans les meilleurs délais.
S. Débailly

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