mercredi 29 fevrier 2012 par Nord-Sud

Le gouvernement ne veut pas être le médecin qui arrive après la mort qu'aura causée la saison des pluies. Il cherche à mobiliser d'importants moyens en vue d'activer un plan d'urgence de déguerpissement de certains quartiers précaires du district d'Abidjan
Cent cinquante mille francs Cfa à donner à chacun des 6000 habitants de 75 quartiers précaires de Yopougon, d'Abobo, d'Attécoubé, d'Adjamé et de Cocody. L'enveloppe de ce pécule devant permettre aux intéressés de payer la caution d'une autre maison s'élève à neuf cent million de Fcfa. C'est, au bas mot, la somme dont a besoin le plan d'urgence Orsec pour être mis en ?uvre, avant la prochaine saison des pluies. Ce sont 15.533 habitants de quartiers à hauts risques qui sont concernés par le projet. D'où la nécessité de moyens financiers plus importants. Sans compter les frais qu'entraîneront les phases de délocalisation définitives des populations concernées, la démolition de leurs habitations et l'aménagement des sites.

Le ?'Projet de délocalisation définitive des populations vivant dans les bassins d'orage, lits de drainage des eaux et sur les collines des communes d'Abidjan?' a été présenté au ministre d'Etat ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko et au ministre de la Salubrité urbaine, Désirée-Anne Ouloto. C'était au cabinet du premier cité, au Plateau, en présence du préfet de la région des Lagunes, préfet du département d'Abidjan, Diakité Sidiki. Des représentants des ministères des Infrastructures économiques, de l'Environnement et du développement, de la Construction, de l'Assainissement et de l'Urbanisme. Et, enfin, du directeur national de l'Office de la protection civile.

Hamed Bakayoko justifie qu'il s'agit de prévoyance et d'anticipation. Le plan d'urgence devrait permettre de ne pas activer les secours pendant les sinistres dus aux pluies meurtrières. On ne peut pas tous les ans et à la même période offrir un même spectacle de fatalité , a-t-il argumenté. Il a instruit les acteurs du projet à sensibiliser les populations et à coordonner les actions . Même les sujets exposés au danger, parce que vivant dans un rayon de 20 m, devraient être délogés contre leur gré . Mais, leur départ doit être obtenu par courtoisie . Il suffit que le délai très raisonnable espéré par le ministre soit obtenu du gouvernement, y compris les fonds, pour que démarrent les travaux. Anne-Désirée Oulotto ne se réjouit pas seulement de l'assainissement en vue. Elle promet la collaboration de ses services, qui vont enlever les débris sauvages des terrains à ?'nettoyer?'. Selon le préfet, ils seront aménagés de planting et d'autres activités, pour éviter que lesdits espaces ne soient à nouveau habités.

Bidi Ignace

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