jeudi 29 mars 2012 par L'expression

Les refondateurs peuvent pousser un ouf de soulagement. Simone Gbagbo sera jugée à Abidjan et non à La Haye. Voici les raisons pour lesquelles elle échappe à la justice internationale.

Pourquoi Mme Gbagbo n'est pas concernée

Simone Ehivet Gbagbo n'ira pas rejoindre son époux à la Cour pénale internationale redoutée par les cercles frontistes. Non pas parce qu'elle est blanche comme neige. Bien au contraire, elle est co-auteur de certains crimes reprochés à son époux. De même, certains militaires à la gâchette facile comme Dogbo Blé et Séka Séka l'ont abondamment citée lors de leurs auditions. Mais pourquoi Simone échappe-t-elle à la justice internationale ? Le président de la République a décidé de doter la justice ivoirienne de moyens conséquents pour lui permettre de juger équitablement l'ancienne Première dame. D'ailleurs, la machine judiciaire ivoirienne est en marche. Le 28 mars, Simone a été entendue par le procureur de la République. La deuxième raison pour laquelle Simone ne rejoindra pas son époux est que le président Ouattara a décidé de donner quelques signaux à l'opposition au nom du processus de réconciliation. Selon certaines sources proches du gouvernement, le président de la République a exprimé le v?u de ne pas voir Simone transférée à La Haye en vue de donner une chance à la réconciliation. En la matière, ce n'est pas le président Ouattara qui décide des transfèrements, mais s'il décide de ne pas remettre un citoyen à cette cour, il est certain que ce dernier ne se retrouvera pas à La Haye. Pour ce qui concerne Laurent Gbagbo, Guillaume Soro avait, au cours de sa dernière interview télévisée le 6 mars, affirmé que si le Fpi avait fait amende honorable, certainement que Ouattara aurait refusé de faire droit à la requête de la Cpi de transférer l'ancien président à La Haye. Morceau choisi : Certaines choses se règlent à des détails près. Si le Fpi était au gouvernement, tous les jours, ses militants parleraient avec le président de la République, et pourraient lui dire : M. le président, c'est vrai nous avons quelque part fauté, mais nous sommes entre Ivoiriens, réconcilions-nous. Votre frère Laurent Gbagbo est à Korhogo, nous voulons aller lui rendre visite, nous voulons que vous vous parliez au téléphone ; peut-être que les choses auraient été différentes. Mais qu'est-ce que nous avons constaté ? Non seulement on refuse d'aller au gouvernement, mais en plus on incite les partisans à faire des révoltes dans le pays, on joue contre la réconciliation. Dans ces conditions, quand la Cpi, au terme de son enquête, décide de transférer M. Laurent Gbagbo à La Haye, parce que sachez que ce n'est pas le gouvernement qui l'a transféré, nous n'avons aucune capacité d'influencer les magistrats de la Cpi. Quand la Cpi décide de transférer M. Laurent Gbagbo à La Haye, qu'est-ce que vous voulez que nous disions ? M. Ouattara n'a pas d'arguments pour dire que nous sommes dans un processus de réconciliation, voyez, le Fpi est au gouvernement, il va aller à l'Assemblée nationale, permettez que la réconciliation se fasse . Comme on le voit, Simone Gbagbo revient de loin.

Traoré M. Ahmed
just

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