mardi 17 avril 2012 par L'intelligent d'Abidjan

A travers le Numéro 2 du bulletin d'information de LIDER, ?'LIDER NEWS'' dont nous avons reçu copie, Mamadou Koulibaly, président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), a passé au peigne fin l'actualité nationale et internationale. Il aborde la question des salaires des députés, la cherté de la vie, la réconciliation nationaleCi-dessous, quelques morceaux choisis.

LIDER invité par le gouvernement pour prendre part au Dialogue Politique
L'on pourrait se réjouir du courrier reçu le 13 avril 2012 par LIDER: Il s'agit d'une invitation du premier ministre Jeannot Ahoussou conviant le Président du parti ainsi que quatre de ses membres à un conclave prévu à Grand Bassam les 27 et 28 avril prochains autour de la reprise du dialogue politique entre le gouvernement et l'opposition. Aussi surprenant que cela puisse paraître, neuf mois après sa création, c'est la première fois que le gouvernement semble prendre connaissance de l'existence de LIDER. Mieux vaut tard que jamais. Cependant, la missive du premier ministre soulève quelques interrogations qu'il serait utile de clarifier rapidement. D'une part, la désignation des participants au conclave semble avoir été un peu confuse: il apparait en effet que certaines formations politiques ont été invitées aussi bien en tant qu'entités individuelles qu'en tant que plate-forme commune. Un autre élément mérite d'être éclairci par l'organisateur: Les termes de référence du conclave définissent les objectifs comme suit: convenir des modalités, du chronogramme et des participants au dialogue ainsi que l'adoption des points devant faire l'objet de négociations. Le même courrier établit pourtant que les participants et le chronogramme du conclave ont déjà été fixés. Comment expliquer cela? Enfin, il y a plusieurs données qui demeurent en suspens et qui gagneraient à être précisées: les 23 participants de la partie gouvernementale sont-ils décisionnaires et les résolutions auront-elles autorité de la chose jugée ou les conclusions des entretiens devront-elles encore être soumises à l'approbation du chef de l'Etat, du gouvernement et éventuellement des partis politiques qui constituent le RHDP? LIDER, qui s'est positionné comme principale formation d'opposition de par ses idéaux, la force de ses propositions, son audace et sa courtoisie, salue la volonté du gouvernement de prendre enfin ses responsabilités en engageant un dialogue avec les partis de l'opposition et souhaite que le processus enclenché soit honnête, transparent et à la hauteur des attentes des Ivoiriens. Le parti au flambeau marque son entière disponibilité pour participer au processus d'élaboration d'un cadre viable pour le dialogue politique, qui sera un premier pas vers la normalisation et le retour à l'état de droit. Par principe, LIDER, pour qui le respect des résultats de consultations électorales est primordial, est fondamentalement contre les gouvernements d'union. En effet, ce type de solution hybride, malheureusement typique en Afrique, ne tient pas compte du choix des électeurs et impose à ces derniers des programmes dénaturés et dilués sans rapport avec ceux qui leur avaient été proposés. Les gouvernements d'union contribuent surtout à faire disparaître l'opposition, qui ne peut plus se prévaloir de ce titre puisqu'elle participe et devient comptable de l'action gouvernementale. Or, l'opposition a un rôle crucial à jouer dans toute démocratie qui se respecte: celui de contre-pouvoir, de surveillance critique de l'action gouvernementale. Elle représente la possibilité d'une alternance politique et du renouvellement de la classe politique pour les populations insatisfaites du pouvoir en place. LIDER entend jouer pleinement ce rôle essentiel et se rendra donc à Grand-Bassam pour proposer des approches novatrices pour l'établissement du cadre institutionnel du dialogue politique en Côte d'Ivoire.

Mamadou Koulibaly assigne l'Etat en paiement
Après avoir épuisé toutes les voies de recours pour un règlement à l'amiable du litige qui l'oppose à l'Etat de Côte d'Ivoire relativement à la séquestration illégale de ses revenus depuis l'arrivée au pouvoir d'Alassane Ouattara il y a un an, l'ancien président de l'Assemblée nationale a entamé la procédure juridique pour entrer dans ses droits en assignant l'Etat en paiement. L'affaire sera entendue par le Tribunal de 1ère instance d'Abidjan le 26 avril prochain.

Les nouveaux députés reçoivent de l'argent
Alors que les émoluments des députés de l'Assemblée nationale sortante sont toujours séquestrés par le régime Ouattara dans l'intention de les asphyxier financièrement afin de limiter leur ardeur à exercer leurs nouvelles fonctions d'opposants et d'annihiler toute possibilité de préparation de l'alternance démocratique, les nouveaux membres du parlement, qui appartiennent quasiment tous à la majorité au pouvoir, ont discrètement reçu 2.000.000 de Fcfa chacun comme avance sur salaire.

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