vendredi 20 avril 2012 par Ministères

Les Enseignants-Chercheurs de l'Université de Bouaké-la-Neuve (367 km au nord d'Abidjan) ont déclenché une grève illimitée depuis le 10 avril 2012 pour protester contre le non paiement des sommes qui leurs sont dues. Selon le Pr Roger Tro Deho, délégué de la Coordination Nationale des Enseignants-Chercheurs (CNEC) à l'Université de Bouaké-la-Neuve, la grève déclenchée par la CNEC indique dans le préavis déposé auprès des autorités six points de revendication : Il s'agit du non paiement, à ce jour, des sommes dues aux enseignants au titre des Heures Complémentaires (HC) des années universitaires 2008-2009 ; 2009-2010 ; 2010-2011 ; des encadrements et soutenances de 2007-2008 à ce jour ; des émoluments des cours de Bouaké à Bouaké ; des Heures Complémentaires de l'année dite de rattrapage ; des rappels de salaires des promus CAMES de 2008 à ce jour ; des primes de recherches du deuxième semestre 2011 . Selon le Pr Roger Tro Deho, malgré les nombreux sacrifices consentis par le personnel enseignant durant les difficiles années passées à Abidjan et bien que l'université de Bouaké soit la seule ouverte à ce jour avec l'année universitaire dite de rattrapage, nous comprenons mal que nous soyons traités de la sorte .

Le Président de l'Université de Bouaké-la-Neuve, le Prof. Lazare Poamé, soucieux du bon fonctionnement de son Institution, a initié plusieurs rencontres avec les Enseignants-Chercheurs pour les inviter à mettre un terme à la grève qu'il juge inopportune. Le Prof. Lazare Poamé a rencontré le jeudi 19 avril 2012, les Enseignants de la CNEC en grève à l'Université de Bouaké. Au cours de cette rencontre, le Président de l'Université a dit avoir pris note des revendications des enseignants et les a invité à suspendre la grève. Il a surtout insisté sur le fait qu'il fallait ?'tenir compte du contexte socio-politique actuel et de la situation de l'Etat qui a subi d'énormes pertes lors de la crise post-électorale. Ce qui explique que l'Etat ne puisse pas avoir les moyens, dans l'immédiat, de faire face à toutes les revendications des couches socio-professionnelles, fussent-elles jugées prioritaires. Cependant, l'Etat a promis, en ce qui concerne les Universités, l'apurement des sommes dues avant la rentrée universitaire de septembre 2012. Cette promesse est naturellement subordonnée à divers facteurs parmi lesquels le climat social apaisé et l'éligibilité au PPTE .

Le Président de l'Université a invité les Enseignants-Chercheurs à reconnaître les efforts consentis par l'Etat qui vient d'approvisionner les caisses de l'Université afin de payer la prime de recherche dont les virements ont été effectués le mercredi 18 avril 2012. S'agissant des autres points de revendications, le Président de l'Université a invité les grévistes à faire confiance au Chef de l'Etat et à son Gouvernement qui restent attentifs à leurs préoccupations. Après des échangent francs, les Enseignants-Chercheurs de la CNEC ont finalement accepté de suspendre la grève. Mais, face à ce qu'ils considèrent comme une maigre moisson (seulement le paiement de la prime de recherche), les enseignants ont signifié qu'ils se réservent le droit de reconduire la grève dans un délai de deux semaines, si rien n'est fait pour l'apurement des restes à payer.

Pour rendre ce dénouement heureux plus vivant et visible dans l'espace académique, le Président de l'Université de Bouaké-la-Neuve a demandé aux différents Directeurs d'UFR (Unité de Formation et de Recherche) de reprogrammer immédiatement les enseignements en cours (programme de rattrapage) qui devraient s'achever à la mi-mai 2012.

Le service communication

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023