mercredi 9 mai 2012 par Notre Voie

Au 3ème jour de sa tournée politique dans le Zanzan, le secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun n'a pas porté de gants pour s'adresser aux responsables et aux militants du Rdr qui font de la violence, leur leitmotiv. C'était dimanche dernier à Nassian. Qui sont ces politiciens qui n'ont pour seule arme que la violence ? Il s'agit, pour nous, d'un débat démocratique qui doit faire prévaloir la force des arguments et non l'usage de barre de fer, de gourdins, de machettes et de pierres pour s'exprimer. Arrêtez la violence et retrouvons-nous pour des débats constructifs, a-t-il assuré. Revenant sur la perturbation de la séance de travail de la délégation du Fpi à Bouna, le 6 mai à 15 h, au foyer des jeunes, il a demandé aux responsables du parti d'Alassane Dramane Ouattara de former leurs militants sur l'acceptation du droit à la différence. Hier, c'était le secrétaire général du Rdr, Amadou Soumahoro, qui menaçait de mort tous ceux qui parleraient d'Alassane Ouattara. Aujourd'hui (dimanche dernier, ndlr) à Bouna, ce sont des jeunes gens se réclamant du Rdr qui s'apprêtaient, selon eux, à nous déloger de la salle où nous étions réunis au prétexte que c'est un foyer de jeunes. Ils avancent même que les responsables de leur parti n'étaient pas informés de la tenue de notre séance de travail et n'avaient pas donné leur accord. Où allons-nous quand des gens ne respectent plus rien car ils sont au pouvoir ? Le gouverneur de Bounkani nous a reçus bien avant et il savait que nous y serions pour travailler. Nous prenons à témoins les organisations de droit de l'homme et demandons que cessent ces agissements d'une autre époque, a-t-il lancé désabusé. A Bouna, les militants du Fpi sont venus de partout, Téhini, Doropo etc., pour échanger avec leur Secrétaire général, Laurent Akoun, qui était accompagné du secrétaire national chargé des finances et du patrimoine, Tchiéidé Gervais, du Secrétaire national chargé de la solidarité, Kouakou Krah, et celui en charge des fédérations du Zanzan, N'Guettia Yao Kouman. Tous ces nombreux militants ont répondu à l'appel de leur Secrétaire fédéral, Kambou Difilé. Tous les sujets ont été passés en revue surtout qu'à Bouna, c'était la première rencontre officielle du Fpi après le 11 avril 2011. L'enthousiasme et la détermination de poursuivre le combat pour la démocratie et la liberté se lissaient sur les visages. A l'unisson, les militants ont demandé la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs et le retour des exilés. Ils ont également réclamé un plan de sécurisation du pays face à l'insécurité galopante. Même son de cloche à Nassian, quand autour de 21 h, ce 6 mai 2012, la parole a été donnée à l'assistance après le discours de Laurent Akoun. La mobilisation était de taille et les militants vêtus pour la plupart en tee-shirts et pagnes à l'effigie de Gbagbo se trémoussaient au son de musiques et chants patriotiques. Il ressort des échanges, les préoccupations suivantes : le retour de Laurent Gbagbo, la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs et la liberté de manifester en toute quiétude seul gage d'une réconciliation vraie. Ces prises de position des militants Fpi ont réconforté Akoun qui, avant de clore son propos, a dénoncé les entraves à la démocratie faites par le régime Ouattara. Aussi a-t-il subordonné, la participation du Fpi à la réconciliation nationale au respect des préoccupations déposées par le parti sur la table du gouvernement depuis belle lurette. La tournée politique dans le Zanzan prendra fin aujourd'hui, 9 mai, avec les étapes de Koun-Fao et Tankessé.
Adolphe Ouattara
Correspondant régional

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