Abidjan - Les régisseurs des maisons d'arrêt et de correction d'Abidjan et d'Agboville ont été révoqués, mercredi, suite à l`évasion de détenus observées la semaine dernière dans ces prisons.
Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné Nabagné, qui animait un point à l`issue d`un conseil de ministre, cette décision consiste, pour l`exécutif ivoirien, à "montrer sa fermeté par rapport à ce qui s'est passé", tout en réaffirmant "l'importance" que le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, la sécurité des populations, en cette période post-crise.
Les enquêtes sont ailleurs "bien avancés", a-t-il relevé, affirmant que celles-ci mettent en cause, au-delà des problèmes réels de déficit en moyens matériels et humains, des cas de "négligence" voire de "complicité". Le porte-parole du gouvernement a exhorté toutes les personnes qui assurent des fonctions de missions publiques à "mettre en avant l'intérêt général".
"C'est un message général qui est envoyé à tout le monde, à toute les personnes qui exercent des missions pour le compte de l'Etat", a-t-il laissé entendre lors de son point de presse hebdomadaire, avertissant que la prochaine fois les sanctions ne se limiteraient pas aux seuls régisseurs, mais s'étendraient à un niveau "supérieur".
Aussi, a-t-il invité tous les ministres à se montrer "extrêmement" rigoureux dans la sélection de leurs collaborateurs et dans le jugement des missions qu'ils leurs confient, tout en leur demandant de ne pas hésiter à sanctionner ceux d'entre eux qui n'exécuteraient pas correctement leurs missions.
Vendredi dernier, plusieurs prisonniers étaient parvenus à s'évader de la prison civile d'Abidjan, avant d`être rattrapées par les forces l'ordre. Le même scénario s'était produit quelques jours plus tôt à Agboville (sud, région de l'Agnéby-Tiassa), à quelque 85 km à l`ouest d'Abidjan.
Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, de retour à Abidjan mardi d'une visite privée en France, avait jugé cela "inadmissible" promettant "des sanctions immédiates" contre les fautifs.