lundi 14 mai 2012 par Le Temps

Les partisans de l'ancien régime ne sont pas du tout au bout de leur peine. Depuis la chute du Président Laurent Gbagbo, suivie de sa déportation à La Haye, la traque organisée par le régime Ouattara contre les pro-Gbagbo s'accentue. Malgré détention de plusieurs des leurs, dans les différentes prisons de la Côte d'Ivoire, sur le territoire national. L'on apprend l'enlèvement par des hommes puissamment armés, du Secrétaire général de la section du Front populaire ivoirien(Fpi) de Bécédi Brignan. En effet, selon des sources proches de l'infortuné, N'Guessan Assi Richard a été victime d'un enlèvement dans sa localité. Il a été conduit dans une destination inconnue. Accosté par des hommes armés, à bord d'un véhicule de type 4*4, immatriculé 5031 UE, ces ravisseurs d'un autre âge ont opéré, hier dimanche, en pleine journée. Il était 13h 05 mn, rapportent nos sources lorsque, le Sg de la section de la localité suscitée a été arrêté et conduit vers une destination, restée jusque là inconnue de ses parents biologiques ainsi que ceux de sa famille politique. Une autre traque qui vient rallonger la liste des victimes du régime de Dramane Ouattara qui ne jure que par intimidation, séquestration et enlèvement des partisans du régime du président Laurent Gbagbo. Un zèle qui contredit les tenants actuels du palais présidentiel qui disent prêcher pour une réconciliation vraie et le retour à la cohésion sociale. L'on se rend compte du piège tendu tant aux pro-Gbagbo restés malgré eux en terre ivoirienne qu'à l'encontre des exilés. Le Premier ministre Konan Banny est interpellé. Du moins, il a du pain sur la planche. Car plus les jours passent, plus le pouvoir pose des actes qui sabotent la réconciliation qu'il est sensé conduire en Côte d'Ivoire. Le pouvoir est passé maître dans les enlèvements des pro-Gbagbo sans donner la moindre raison. Et les citoyens anonymes qui croupissent dans les prisons du pouvoir sont nombreux. Ils sont quotidiennement enlevés par les Frci. Et pour recouvrer la liberté, chacun est obligé de payer une forte somme d'argent. Du jamais vu en Côte d'Ivoire. Le pays fait en effet un grand pas en arrière. Ce sont des actes qui contredisent le pouvoir qui laisse entendre que la Côte d'Ivoire est sur la voie de la renaissance. Alors qu'aucune renaissance ne se fait dans la terreur et dans la violation des lois de la République. Les ivoiriens ont donc raison de parler de dictature en Côte d'Ivoire. C'est le mot qui convient le plus.

T. N'Gotta

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