mercredi 16 mai 2012 par Notre Vision

Le président de la confédération des syndicats de conducteurs routiers de l'Afrique de l'Ouest (Cscrao), Koné Vafi ne fait rien pour sortir le secteur du transport sinistré, de sa léthargie.

Le secteur du transport, l'un des piliers de l'économie ivoirienne, a pris du plomb dans l'aile du fait de la crise sociopolitique qu'a connue la Côte d'Ivoire depuis septembre 2002. Et cela s'est intensifié lors de la crise post-électorale.

Les activités de ce secteur sont pratiquement en berne. De nombreux véhicules de transports ont été endommagés ou volés. Or, les acteurs de ce secteur, à en croire Koné Vafi, le patron de la Cscrao, ont fortement contribué à l'arrivée du président Ouattara au pouvoir d'Etat en Côte d?Ivoire. En respectant ses différents mots d'ordre de ville morte qui consistaient à paralyser le secteur du transport et partant les activités économiques du pays. Nous avons soutenu le président Ouattara pendant la crise post-électorale. Nous l'avons aidé dans sa quête du pouvoir, en respectant ses mots d'ordres de ville morte. La structure que je dirige s'est investie en donnant des instructions à tous nos membres pour bloquer les routes. Nous avons risqué nos vies pour permettre à Ouattara de parvenir au pouvoir , a déclaré Koné Vafi. Fort donc de ce soutien indéfectible au régime en place, le patron de la Cscrao avait cru dur comme fer que le président Ouattara serait très reconnaissant aux transporteurs en sortant ce secteur des difficultés quotidiennes comme il l'avait lui-même promis. Notamment, le renouvellement du parc automobile, ainsi que le dédommagement de ceux d'entre eux qui ont subi des pertes. Mais que nenni. Plus d'un an que le président Ouattara est au pouvoir d'Etat, mais le secteur connait de plus en plus de difficultés, avec l'imposition de nombreuses taxes telles que l'impôt sur le traitement salarial (Its) qui s'élève à 20 580 F Cfa par an, et qui suscite des grincements de dents chez les transporteurs. ?' Il a été annoncé que nous serons dédommagés. Mais jusque là rien n'est encore fait. On nous a aussi promis le renouvellement de notre parc automobile. Cela n'a pas été fait. Tous les véhicules qui ont été présentés à la télé, personne n'en a reçu. Ils les ont repris eux-mêmes. Pourtant au Burkina Faso et au Mali, c'est chose faite. En Côte d'Ivoire, on se nourrit de promesses'', s'est indigné Koné Vafi. Qui par ailleurs a fait savoir que fort toutes ces promesses non tenues par le président Ouattara, les transporteurs sont très en colère contre lui. ?' Les transporteurs sont très en colère contre le président Ouattara parce qu'il n'a pas tenu ses promesses à l'égard des transporteurs'', a-t-il déploré. Avant d'inviter le président Ouattara à faire en sorte que le secteur du transport, l'un des maillons importants de l'économie ivoirienne, retrouve toute sa vitalité. Parlant de l'instauration de l'impôt sur le traitement salarial (Its) chez les transporteurs, qui provoque le courroux des acteurs de ce secteur, le premier responsable de la Csrao déplore le déficit de communication sur cette nouvelle taxe. Aussi préconise-t-il la voie de la concertation entre l'Etat et les acteurs du transport afin d'éviter des grèves.

A. Zaté

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