mercredi 6 juin 2012 par Le Temps

Du Sénégal au Mali en passant par le Burkina Faso et le Niger, la situation alimentaire est préoccupante et il est à craindre une catastrophe alimentaire dans les prochains mois, si rien n'est fait. Cette situation de crise alimentaire découle non seulement de la mauvaise pluviométrie mais aussi à cause du déficit céréalier qui prend de l'ampleur. Le mardi 05 juin 2012 lors d'un panel animé par les organisations paysannes de l'Afrique de l'Ouest et Oxfam qui avait pour cadre La Maison de la Presse au Plateau, ces acteurs du monde agricole ont fait véritable plaidoyer, aussi bien à l'endroit des dirigeants ouest africains et les donateurs internationaux. Pour sauver ce qui peut encore l'être. Selon M. Azard de la Confédération Oxfam, il faut non seulement travailler ensemble mais aussi mobiliser les donateurs pour trouver 1,5 milliard de dollars qui permettra de travailler sur le long terme. Mais au 31 mai 2012, seulement 700 millions de dollars avaient été mobilisés. Pour sa part, N'Goan Aka Mathias, président de l'Association nationale des organisations professionnelles agricoles, (Anopaci), a invité les gouvernants à mieux impliquer les organisations professionnelles dans les orientations de politiques agricoles. Depuis le sommet de l'Union africaine ténue en 2003, nos Etats ont décidé d'affecter 10% de leurs budgets à l'agriculture. Mais à ce jour, seulement 06 pays ont concrétisé cette promesse. Malheureusement, ces ressources sont souvent affectées au fonctionnement du ministère de l'Agriculture. Il faut mettre en place, des instruments efficaces pour le financement avec un taux de crédit de 3 à 4%.Car, avec un crédit au taux de 18 à 20%, pratiqués par les banques commerciales, c'est insupportable, a indiqué le président de l'Anopaci. Quant au doyen Dao et Idrissa Bi Hayatou, respectivement président des Organisations Paysanne du Burkina Faso et du Réseau des Organisations des éleveurs et pasteurs d'Afrique, ils ont présenté la situation qui prévaut aussi bien au Burkina Faso, au Nigeria qu'au Mali. Avec en prime, une persistance de la crise militaire dans le nord du Mali et les conflits interreligieux au Nigéria. Ce qui empêche la mobilité des communautés de pasteurs et d'éleveurs avec leurs bétails.

Bamba Mafoumgbé

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