ABIDJAN- Dix civils ont été tués durant l`attaque
menée le 8 juin dans le sud-ouest de la Côte d`Ivoire, qui a fait sept morts
parmi les Casques bleus nigériens et provoqué le déplacement d`un millier de
personnes, selon un nouveau bilan fourni lundi par l`ONU.
"Selon les informations dont nous disposons, il y a dix victimes civiles",
un bilan toujours "provisoire", a déclaré à l`AFP Anouk Desgroseilliers,
responsable de la communication du Bureau des Nations unies pour la
coordination des Affaires humanitaires (Ocha) en Côte d`Ivoire.
Le précédent bilan faisait état de huit civils tués.
"A l`heure actuelle, selon les évaluations des partenaires humanitaires sur
le terrain, il y a environ 1.000 personnes déplacées" dans des localités de la
zone de Taï, ville proche de la frontière avec le Liberia, a ajouté Mme
Desgroseilliers.
"La plupart des déplacés sont actuellement dans des familles d`accueil",
mais certains habitants sont toujours réfugiés "dans la brousse", a-t-elle
ajouté. "Certains retours ont déjà commencé, mais ça reste une minorité".
"Le travail des humanitaires est compliqué en raison de l`état de la route,
par endroits impraticable, et du fait de la saison des pluies", a souligné la
responsable onusienne.
Sept Casques bleus nigériens de l`Opération des Nations unies en Côte
d`Ivoire (Onuci) ont été tués dans une embuscade lors d`une attaque d`éléments
armés contre plusieurs villages ivoiriens au sud de Taï. Au moins un militaire
ivoirien a également trouvé la mort.
Le gouvernement ivoirien a accusé des assaillants "venus du Liberia"
voisin, qui a annoncé la fermeture de sa frontière.
La région est depuis la fin de la crise politico-militaire ivoirienne de
2010-2011, qui a fait quelque 3.000 morts, en proie à des attaques attribuées
par l`ONG Human Rights Watch (HRW) à des forces fidèles à l`ex-président
ivoirien Laurent Gbagbo.