samedi 16 juin 2012 par L'Inter

Le dernier ministre de Laurent Gbagbo chargé de la Jeunesse et de l'emploi, Charles Blé Goudé, est sorti hier vendredi 15 juin de sa réserve pour réagir aux accusations portées contre lui par le ministre libérien de l'Information, dans le cadre des attaques perpétrées dans l'ouest ivoirien et pour lesquelles, le pouvoir d'Abidjan soupçonne le Liberia. Ainsi, Blé Goudé, l'ex-leader des jeunes patriotes, a soutenu dans une déclaration dont copie nous est parvenue hier, que ces accusations sont irresponsables et fantaisistes parce qu'à l'en croire, les pratiques putschistes sont aux antipodes de la philosophie qui fonde mon engagement en politique. Mon unique arme de combat demeure la parole. C'est pourquoi, dix années durant, les jeunes Ivoiriens et moi avions organisé des manifestations de rue pour dénoncer la prise du pouvoir par les armes. Le COJEP, dont je suis le président, loin d'être une milice, est un mouvement responsable . Surtout, il a présenté le scénario qui se dessine contre lui. Charles Blé Goudé a estimé que cette campagne de diabolisation de ma personne à l'échelle internationale aux fins de justifier la traque contre mes proches et moi, puis motiver un mandat d'arrêt de l'ONU contre moi, est tout simplement de mauvais goût , ajoutant que ses détracteurs tiennent absolument à lui coller l'étiquette de putschiste et de déstabilisateur. Ils savent très bien qu'il n'existe aucun lien entre les récentes attaques survenues dans l'ouest de la Côte d'Ivoire et ma personne. Comme il fallait trouver un bouc émissaire pour dédouaner le Liberia face à son voisin qui le soupçonne, le ministre de l'Information dudit pays s'est vu obligé de prendre un raccourci malencontreux qui consiste à associer mon nom aux récentes attaques à la frontière ivoiro-libérienne. Il serait honnête et humble de la part du ministre de l'Information du Liberia d'avouer aux autorités ivoiriennes l'impuissance de son pays face aux mouvements subversifs des bandes armées libériennes qui échappent à leur contrôle, au lieu de salir l'image d'honnêtes citoyens , a crié le patron du COJEP, actuellement en exil. Charles Blé Goudé a dit qu'il refusait d'être ce que le pouvoir ivoirien et ses détracteurs au plan international veulent qu'il soit. Plutôt, il s'est présenté comme un jeune leader dont l'arme politique est sa seule force de mobilisation des masses. Pour le reste, je demeure attaché au retour de la paix en Côte d'Ivoire. Je ne suis aucunement lié aux récentes attaques dans l'ouest de mon pays et souhaite vivre mon exil forcé dans la dignité, en me tenant loin, bien loin de toute pratique putschiste , peut-on lire dans la déclaration signée de Charles Blé Goudé.

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