samedi 16 juin 2012 par ZoodoInfo

Les chefs d`Etat de l`Union du fleuve Mano, organisation qui réunit la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et la Côte d`Ivoire, ont discuté hier, vendredi 15 juin, à Conakry de la sécurité à leurs frontières, après de récentes attaques meurtrières lancées depuis le Liberia en Côte d`Ivoire.

La rencontre s`est tenue en présence des présidents guinéen Alpha Condé, libérien Ellen Johnson Sirleaf, sierra-léonais Ernest Koroma et ivoirien Alassane Ouattara.

Les questions discutées, dont la sécurité transfrontalière, "revêtent une importance capitale en raison de la circulation des armes légères, de la perméabilité de nos frontières, des attaques perpétrées par moment en toute impunité", a affirmé le président ivoirien. Il a indiqué que l'attaque meurtrière" le 8 juin en Côte d`Ivoire, près de la frontière avec le Liberia, "vient nous convaincre de la nécessité de la mobilisation des Etats en vue de l`éradication de l`insécurité"."Une coopération renforcée entre nos Etats s`impose plus que jamais et doit s`étendre à tous les Etats membres de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest) car la Côte d`Ivoire a plusieurs pays à ses frontières et malheureusement la situation n`est pas traitée de manière égale dans chacun des Etats", a-t-il poursuivi. De son côté, Mme Sirleaf a appelé à "des mesures fermes pour traiter définitivement ce problème et éviter que l`instabilité que nous avons connue les années passées ne se reproduise". La réunion se tient après des attaques meurtrières en Côte d`Ivoire dont celle du 8 juin, ayant visé des villages du Sud-ouest ivoirien proches de la frontière libérienne, qui a fait au moins 18 morts dont sept Casques bleus nigériens, dix civils et au moins un militaire ivoirien. Cette zone est en proie à des assauts meurtriers depuis un an. La Côte d`Ivoire a attribué cette attaque à des éléments "venus du Liberia".

Elle a accusé des partisans de Laurent Gbagbo (2000-2011), actuellement détenu par la Cour pénale internationale (Cpi) qui l`accuse de crimes contre l`humanité. Ces attaques illustrent une brusque montée de tension en Côte d`Ivoire, un an après la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) qui a fait quelques 3.000 morts et abouti à la chute du régime Gbagbo.

Kouassi Richard (stagiaire)

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