lundi 25 juin 2012 par Autre presse

La CDVR a pour mission d'?uvrer en toute indépendance à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre tous ceux qui habitent en Côte d'Ivoire.
Depuis un peu plus d'un an, c'est à ce travail très complexe que s'emploie la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation.

A travers des structures comme le RIFR (le Réseau Ivoiriens des Femmes pour la Réconciliation), la CDVR a entrepris des visites de proximités dans les quartiers précaires des communes d'Abobo ; Yopougon ; Cococdy et le Village d'Anonkoi-Kouté pour sensibiliser les populations au processus de réconciliation et être à leur écoute.

Par la suite, le RIFR s'est rendu dans les régions de l'ouest notamment dans les régions du Tonkpi, du Guemon, du Cavally et du Loh Djiboua pour continuer cette sensibilisation. Ces visites s'étendront à tout le territoire Ivoirien.

Ces activités du RIFR sont en prélude aux consultations Nationales que la CDVR entreprendra dans les mois à venir. Les victimes sont au c?ur du processus. Elles seront écoutées et toutes leurs préoccupations seront prises en compte.

Les auteurs d'exactions appelées à avouer leurs forfaits à se repentir et à demander la clémence de leurs victimes le pardon est consécutif au repentir.

Ce processus complexe ne peut aboutir sans l'adhésion de toutes les filles et fils de la Côte d'Ivoire. En créant la CDVR, le Président de le République s'est engagé à réconcilier et à contribuer au retour de tous les fils de la Côte d'Ivoire qui à un moment donné, se sont retrouvés à l'extérieur du fait de la crise postélectorale.

Mais les derniers développements de l'actualité nationale marqués par l'arrestation sans aucune procédure judiciaire des proches de l'ex-Président suscitent des interrogations.
Comment la CDVR peut-elle réussir sa mission lorsque les acteurs clés du dit processus de réconciliation nationale ont peur de regagner le pays ?

Est-ce que l'appel du chef de l'Etat pour un retour de tous les exilés doit conduire nécessairement à leur arrestation sans que l'opinion nationale soit informée du motif ?
Dans un tel contexte, le Réseau Ivoirien des Femmes pour la réconciliation ne peut rester indifférent. C'est pourquoi nous lançons un vibrant appel aux uns et aux autres pour que prennent fin toutes les entraves au processus de réconciliation.

Nous mères, épouses, s?urs de Côte d'Ivoire, nous sommes fatiguées de cette situation car c'est nous qui payons le plus lourd tribut de la manipulation de nos enfants.

Nous sommes les sentinelles de la Réconciliation prêtes et déterminées à veiller sur le processus vaille que vaille. Personne ne viendra nous en détourner, la paix véritable est à ce prix.

La reconstruction de la Côte d'Ivoire est un impératif

Chacun de nous, quelque soit son bord politique, sa religion, sa région doit apporter sa pierre à l'édification d'une Côte d'voire nouvelle et prospère pour le bonheur des Ivoiriens.
Aucun crime ne doit rester impunie, mais cela devra se faire selon les procédures judiciaires.
C'est là le sens profond du ni vengeance ni impunité prôner par le Président de la CDVR.
Que toutes les bonnes volontés soutiennent la CDVR que le Président de la République SEM ALLASSANE OUATTARA, dans sa sagesse et par amour du retour de la paix et de la cohésion en Côte d'Ivoire à créée.

Secrétaire Général à l'organisation
Mme Camara

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