Une interpellation de drogués, à Abobo, dans la nuit de vendredi à samedi, a failli virer au drame pour des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). De quoi s'agit-il ? Selon plusieurs sources militaires, tout est parti vendredi aux environs de 18h, quand deux individus fumaient de la drogue publiquement sur l'espace en face à la mairie d'Abobo. Un soldat en faction, qui est témoin de ces faits, informe Savané Bassory, responsable des opérations de la gare routière. Séance tenante, celui-ci donne des instructions pour mettre aux arrêts les deux individus. L'un d'entre eux prend la fuite. Les éléments se mettent à sa poursuite. La panique s'empare du quartier après le tir de sommation d'un des militaires. Les riverains du quartier Marley courent dans tous les sens. Après dix minutes de course-poursuite, le second drogué est appréhendé. Il est conduit au véhicule où se trouve Savané Bassory. Quelques minutes après, les syndicalistes et d'autres individus appelés Gnaboro s'organisent et viennent exiger la libération des deux individus interpellés par les soldats. Ils sont aussi lourdement armés. Les esprits s'échauffent après les explications. Le chef Savané Bassory est pris de peur. Il libère les deux individus sous la menace des armes. Le Cdt Jah Gao est informé de la situation. Il dépêche le lieutenant Tiéné Mamadou, commandant en second. Il arrive avec un détachement d'hommes armés. Il tombe dans une embuscade. Il est encerclé par des syndicalistes, conduits par un certain Solo Djan. Ils sont tous armés de AK47, de RPG7, de pistolets automatiques, de couteaux, etc. Le lieutenant Tiéné et sa troupe sont tenus en respect. Il y a cependant un échange de tirs nourris. Les hommes de Jah Gao s'en sortent et se réfugient au camp commando d'Abobo. Mais, la situation reste tendue dans le périmètre de la mairie d'Abobo. Le bilan, pour l'heure, fait état de deux blessés graves. Affaire à suivre.
BK