lundi 16 juillet 2012 par Ministères

Le Programme National de la Santé Scolaire et Universitaire (PNSSU), avec l'appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Population organise depuis ce lundi dans un grand hôtel de Bouaké, un atelier de formation sur la prévention du VIH/SIDA dans le cadre de l'intégration du Conseil de dépistage à l'initiative du prestataire (CDIP), au sein des centres de santé scolaire et universitaire.

Lors de la cérémonie d'ouverture, Dr Karim Kouyaté, Directeur Coordonnateur du PNSSU a expliqué les enjeux de cet atelier qui réunira 22 prestataires jusqu'au samedi 21 juillet prochain.

Selon lui, pour apporter une réponse à la problématique que constituent les IST /VIH/sida en milieu scolaire et universitaire, l'une des approches en termes de stratégies consiste à intégrer les activités de conseil et dépistage à l'initiative du prestataire dans les services de santé scolaire et Universitaire (SSSU).

?'La prise en charge des IST /VIH/sida chez les élèves et étudiants, l'offre du conseil et dépistage volontaire qui constituent des portes d'entrée de la prévention et la prise en charge du VIH, demeurent l'un des principaux défis à relever par les structures de prise en charge médicale des élèves et étudiants'', a-t-il estimé en justifiant cet atelier par le renforcement des capacités des différents prestataires des SSSU à la prévention du VIH/sida en milieu Scolaire et Universitaire.

Cette prévention du VIH/sida en milieu Scolaire et Universitaire contribuera à réduire non seulement les cas de nouvelles infections, mais aussi assurer une meilleure prise en charge des PVVIH des différentes populations cibles (élèves, étudiants, enseignants, éducateurs, personnel administratif) du système éducation/formation.

En Côte d'Ivoire, la prévalence du VIH chez les jeunes de 20 à 24 ans est de 2,5% avec une prédominance chez les filles (4,5%) sur les garçons (0,3%). Plus de la moitié des nouvelles infections se produit aujourd'hui chez les jeunes et les adolescents (EIS, 2005).

Les principaux facteurs de risques en matière de santé de la reproduction sont la précocité des premières relations sexuelles, la multiplicité des partenaires, les comportements sexuels à haut risque, et l'insuffisance d'information des services de santé de base.

Les adolescents et les jeunes de 15 à 24 ans dans leur majorité (52,1%) sont sexuellement actifs. L'âge moyen au premier rapport est de 16,25 ans dans l'ensemble soit respectivement 16,4 ans chez les garçons et de 16,2 ans pour les filles. La jeune fille en particulier a une activité sexuelle plus précoce que le jeune garçon.

En effet, 36,8% des filles sexuellement actives ont eu leur premier rapport avant l'âge de 16 ans. Cette proportion est évaluée à 32,7% chez les garçons (ENSEA 2005).

L'exposition des jeunes à plusieurs partenaires contribue négativement à leur morbidité et mortalité. 42,1% des jeunes ont des partenaires multiples. La consommation des produits excitants entraîne chez les jeunes en général, et en particulier les scolarisés à expérimenter les comportements sexuels à risque, tel que les rapports sexuels non protégés, le multi partenariat sexuel. (ENSEA, 2005).

En milieu scolaire, ce sont 3193 cas de grossesses et 8063 cas d'IST enregistrées au cours de l'année scolaire 2010-2011, avec son corollaire des risques d'infection à VIH.

Source : Service de Communication du PNSSU

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