mardi 11 septembre 2012 par L'intelligent d'Abidjan

A l'initiative de la fondation mondiale du cacao (WCF, ndlr : sigle en anglais), s'est tenue une conférence de presse le lundi 10 septembre 2012 dans ses locaux situés aux II-Plateaux. Il s'agissait de présenter le programme initiative mondiale du cacao de Norman Borlaug international, science et technologies agricoles dont a bénéficié le chercheur ivoirien, Louis Koko, docteur en agropédologie au centre national de recherches agronomiques (CNRA). Dans le cadre de ce programme, le chercheur a effectué un séjour scientifique aux Etats-Unis du 26 avril au 31 juillet 2012 sur la problématique de la recherche des sols fertiles pour la replantation du cacao. Il s'agit pour le chercheur de faire face aux contraintes de production liées à la faible adoption de matériel végétal amélioré, la forte pression parasitaire, le vieillissement du verger, la dégradation de la fertilité des sols et l'épuisement des réserves forestières. Il s'agit, pour cela, d'une pratique culturale alternative et durable qui consiste à restaurer la fertilité des sols par l'application d'engrais organiques ou de mélange d'engrais organiques et minéraux phosphatés. Cette pratique permet d'améliorer les qualités physiques des sols, la disponibilité des éléments nutritifs tels que le phosphore et réduire l'acidité des sols. Louis Koko ajoute que son séjour américain lui a également permis de constituer un groupe de travail international sur le thème de la gestion de la fertilité des sols en cacaoculture, regroupant des chercheurs spécialistes. L'appui de l'USDA (ministère de l'Agriculture américain) et de WCF dans l'acquisition de matériels scientifiques de laboratoire et de documentation d'une valeur d'environ 2,5 millions FCFA. Toutefois, pour le chercheur ivoirien, l'enjeu est la productivité, c'est-à-dire, arriver à produire 1 à 2 tonnes par hectare en utilisant le paquet technologique, constitué du matériel végétal amélioré, du bon engrais et des bonnes méthodes culturales. Louis Koko ajoute que le transfert de compétences a déjà débuté depuis son retour de voyage, des zones d'expérimentation existent et le CNRA n'a pas vocation à vulgariser les recherches, ce qui est du ressort d'autres structures. Quant au coût de cette culture, il revient au gouvernement de rendre accessibles les engrais aux producteurs. Mbalo Ndiaye, Directeur du bureau WCF de l'Afrique de l'ouest basé à Accra (Ghana) a aussi pris part à la conférence de même que Jean-Yves Couloud, le coordonnateur des programmes WCF.

FO

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