mardi 11 septembre 2012 par Slate Afrique

La presse peut jouer un rôle essentiel dans les efforts de reconstruction de la Côte d'Ivoire. Mais, pour cela, elle doit renouer avec les règles de base du journalisme.

Pour le plus grand plaisir des populations, les médias ivoiriens ont décidé de procéder, enfin, à un profond réexamen en de la déontologie journalistique.

Après les violents traumatismes vécus par ces populations pendant de nombreuses années, puis lors de la guerre civile postélectorale de 2011, il fallait donc agir.

A quelques jours de la rencontre entre le chef de l'Etat ivoirien et l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI), plusieurs actions d'envergure initiées par les différentes organisations professionnelles des journalistes montrent une réelle détermination à changer leur image tant au niveau national qu'au niveau international.

L'objectif est de revaloriser le métier de journaliste, fortement déconsidéré.

Des séminaires ont été tenus à Grand-Bassam et à Yamoussoukro, afin de dégager des résolutions et recommandations destinées à apporter des solutions aux différentes problématiques dont souffrent les médias en Côte d'Ivoire.

Le premier quotidien ivoirien, Fraternité Matin, a initité un débat sur plusieurs dans ses récentes parutions sur le rôle de la presse dans la réconciliation nationale.

Un thème fondamental, qui demeure au c?ur du processus de réconciliation nationale et du retour de la paix en Côte d'Ivoire.

Ce n'est un secret pour personne; les médias ivoiriens ont une très grande part de responsabilité dans le chaos qu'a connu la Côte d'Ivoire, depuis près de vingt ans.

Malgré cette part de responsabilité reconnue par une partie des acteurs de la profession, comment déterminer leur culpabilité, quand on sait à quel point ils sont eux-mêmes soumis aux volontés des acteurs politiques?

Alors, la question qui est posée aux médias par Fraternité Matin, dans le cadre du processus de réconciliation nationale, peut l'être aussi aux acteurs politiques, propriétaires, actionnaires ou commanditaires desdits médias.

Sortir de l'emprise des partis politiques

Aujourd'hui, personne ne peut nier le rôle déterminant des formations politiques et des médias dans la manipulation des populations ivoiriennes. Cela a conduit à des oppositions et favorisé un climat de haine entre les Ivoiriens.

Chacun sait également que ces médias politisés ne font pas de l'information, mais de la communication politique et idéologique élaborées par les acteurs politiques de tout bord.

Les populations étant en grande partie peu instruites, elles n'ont pas le recul intellectuel nécessaire pour analyser les informations véhiculées ici et là par les différents médias.

Quand on y rajoute de la manipulation politico-religieuse, qui exploite allègrement les misères sociales, les médias deviennent alors des acteurs secondaires de ce drame ivoirien. Les solutions sont déjà connues et plusieurs fois dites par les différentes organisations professionnelles des journalistes. ... suite de l'article sur Slate Afrique

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