10 septembre 2011-12 septembre 2012, 367 jours après son élection à la tête de la Fédération ivoirienne de football, les sportifs jugent le bilan partiel d'Augustin Sidy Diallo.
N'Guessan Clément(Directeur technique national) : Les promesses électorales ont été tenues
En terme de bilan, je constate que les promesses électorales au niveau des formations des cadres ont été largement tenues. Nous sommes à ce jour à 14 stages de formation dont deux stages CAF et deux autres FIFA. La clé de voûte du développement sportif, ce sont bien les stages de formation. Personnellement, en tout cas, je suis satisfait à part le matériel qui nous manque encore. Les bureaux n'ont pas encore été aménagés et les installations n'ont pas encre été effectuées .
Assoumou Jean-Marie(coach ES Bingerville) : Nous avons eu droit à beaucoup de stages de formation
Je crois qu'avec Sidy Diallo, c'est la continuité de Jacques Anouma. Au plan technique, nous avons eu droit à beaucoup de stages de formation. Il y a les Eléphants qui sont vice-champions d'Afrique et numéro un africain. Il faut retenir qu'il maintient la barre après Anouma. S'il arrive à remporter une CAN, son bilan sera parfait .
Koné Abdoulaye (président AS Denguelé) : C'est un bilan mitigé
C'est un bilan mitigé. Il y a des zones positives comme négatives. Il a respecté l'engagement qu'il a pris vis-à-vis des clubs comme la subvention de 50 millions F Cfa. Malgré des difficultés, il a pu organiser les compétitions nationales. Et, même si les Eléphants ont perdu la CAN 2012, ils sont arrivés au moins en finale. Pour les zones négatives, il faut reconnaître ses nombreuses absences, son manque de communication face à la presse par rapport à son prédécesseur, Jacques Anouma. Il y a également le traitement des dossiers à la FIF qui est très lent. Il faut que la Fédération mette en place des personnes qui maîtrisent les textes footballistiques pour que le traitement des informations soit fait rapidement. Pour conclure, on doit attendre encore un ou deux ans pour vraiment le juger définitivement .
Sangaré Mohamadou(Secrétaire exécutif de l'Africa Sports) : Sidy n'a rien fait
Il a fait quoi ? Il n'a rien fait à part nous empêcher d'aller en Superdivision. Si je parle, les gens diront que mon analyse n'est pas objective parce qu'on est en conflit. Sinon en réalité, il n'a rien fait. Il n'a rien gagné. Peut-être d'ici deux ans il fera mieux. Maintenant, s'il arrive à se qualifier pour la CAN 2013, il aura fait quelque chose sur le plan sportif .
Aby Richmond(président Stade d'Abidjan) : Tout se conjugue en termes d'équipe nationale
Nous- mêmes, étions candidat à la présidence de la FIF. Si c'est par rapport à ce que nous avions envisagé dans notre programme d'actions, il reste encore beaucoup à faire. C'est-à-dire l'organisation au niveau du football local. Actuellement, tout se conjugue en termes d'équipe nationale. Quand on sait que l'équipe nationale a pour base les clubs, il y a encore beaucoup à faire. J'espère qu'ils vont s'attaquer au développement et recadrer le foot au plan local. Cela a toujours été mon combat. Quand on parle de matches de l'équipe nationale, tout le monde s'y trouve or si c'est pour le foot local personne ne s'y intéresse .
Diabaté Bachir(président d'AS Bingerville) : On a eu un champion inhabituel
Le bilan est bon. Je me base sur les promesses de campagne pour juger Sidy Diallo. Les points saillants étaient l'assurance maladie pour les athlètes, les dirigeants et les encadreurs. Ce qui est effectif. Les compétitions se sont bien déroulées même s'il y a eu quelques soucis avec l'Africa. On a eu un champion inhabituel, le Séwé Sport de San Pedro. Il y a beaucoup de choses qui ont été faites mais comme on dit que toute ?uvre humaine n'est pas parfaite, il y a encore des choses à mettre au point. Lors du bilan, on leur fera des propositions pour que l'année 2013 soit meilleure que 2012.C'est au niveau des Coupes africaines que nos clubs n'arrivent pas encore à décoller .
Propos recueillis par SR (stagiaire)