Après Abidjan, le ministère de l`Education nationale poursuit l`opération de déguerpissement des petits commerces et autres occupations anarchiques autour des établissements scolaires de l`intérieur du pays. Une situation qui perturbe les petits commerces qui faisaient de bonnes affaires autour des établissements scolaires. Cette politique d`assainissement, selon les initiateurs, a pour but de mettre les élèves et enseignants dans de bonnes conditions de travail. Une situation qui fait aujourd`hui des commerçants des citoyens désemparés. A Daloa, Issia, Vavoua, Zoukougbeu et même dans les sous-préfectures, l`opération de démolition des baraques et autres installations est entrée dans sa phase active, contraignant les opérateurs de petits commerces à déguerpir des alentours des établissements scolaires. Cette opération qui a démarré après une séance de travail entre le Préfet Brou Kouamé et les riverains se poursuit dans les lycées et collèges et même dans les écoles primaires de la ville de Daloa. Cette opération, il faut le noter, rencontre l`assentiment des chefs d`établissements dont le proviseur Dion Jean Robert du Lycée Antoine Gauze et Touré Laciné (directeur-fondateur du Collège Moderne Touré Nassanaba (Cmtn) de Daloa qui ont dit leur joie de voir disparaître les étalages autour de leurs établissements. Nos interlocuteurs ont rassuré que cette année scolaire 2012-2013 sera une année particulière quant aux résultats escomptés. Même si cette opération est salutaire, elle fait tout de même des malheureux au sein des opérateurs économiques que sont les petits commerçants. Certains d`entre eux font encore de la résistance. La municipalité à qui l`opération a été confiée menace de passer à la phase de répression sans états d`âme si les commerçants maintiennent la résistance. Toutes choses qui défavorisent les élèves qui seront obligés de parcourir de longues distances pour se restaurer ou faire des photocopies. Ce que certains élèves déplorent tout en saluant l`opération.
Koné St. Aguy